La section vaudoise du Parti libéral-radical a dévoilé mercredi dernier la liste des représentants qu’elle proposera aux élections du Conseil national. Parmi celle-ci, deux candidats de la région : Pascal Broulis, en lice pour le Conseil des États, ainsi que la jeune présidente du Conseil communal de Bullet, Kelita Lambert.
Dix-neuf sièges seront à pourvoir le 22 octobre prochain, à répartir entre les candidats vaudois des différents partis. Le PLR, qui compte aujourd’hui cinq conseillers nationaux, espère bien profiter de la reprise de la majorité au Conseil d’État pour gagner un siège supplémentaire. Le parti de droite a donc soumis 57 candidats, répartis en trois listes : principale, Énergie libérale et celle des Jeunes Libéraux-Radicaux vaudois (JLRV). Leur but commun est de ramener le maximum de voix au parti qui table surtout sur ses figures majeures pour accéder à la Chambre basse.
Désigné par le PLR le 8 décembre dernier pour mener la course au Conseil des États et espérer succéder à Olivier Français, Pascal Broulis se retrouve néanmoins, comme le veut la tradition, à porter la liste principale du PLR Vaud au Conseil national. Ceci dans le but premier de drainer des voix, car les deux mandats n’étant pas cumulables, son objectif reste la fonction de conseiller aux États. Durant sa campagne, le Sainte-Crix ne manquera pas de faire profiter de son expérience à une autre candidate régionale : Kelita Lambert, inscrite sur la liste des Jeunes Libéraux-Radicaux vaudois (JLRV).
Dans les traces familiales
La politique, on peut dire que Kelita Lambert a baigné dedans depuis l’enfance, avec un grand-père engagé au parti socialiste, et son père, le PLR Jean-Franco Paillard, syndic de Bullet durant vingt-huit ans et actuellement député au Grand Conseil. Son parcours professionnel l’amène également à se frotter tôt aux affaires politiques locales : d’abord par son apprentissage et sa maturité commerciale effectués à la commune de Bullet (où elle travaillera cinq ans au côté de son père), puis en devenant membre du Conseil communal. Depuis deux ans, elle en est désormais la présidente, une activité qui la passionne et qu’elle mène en parallèle à son emploi d’enseignante à la Côte-aux-Fées. « La politique m’a toujours beaucoup intéressée, mais c’est grâce à mon père que j’ai eu l’élan de me lancer », reconnaît la jeune femme.
La course au Conseil national, un défi
Pour Jean-Franco Paillard, la candidature de sa fille au Conseil national constitue une suite logique après le Conseil communal. « Ella a démontré qu’elle parvenait à maîtriser des sujets complexes, elle aime ce qu’elle fait, et ce sera dans tous les cas une expérience très formatrice pour elle », décrit l’ex-syndic de Bullet. Sportive, amatrice de ski-alpinisme et amoureuse de la montagne, la jeune femme compte sur son esprit endurant et compétitif pour mener campagne au Conseil national. Âgée de 30 ans, elle a choisi d’être inscrite sur la liste des Jeunes Libéraux-Radicaux vaudois (ouverte jusqu’à 35 ans), ce qui lui a déjà permis de rencontrer d’autres jeunes, d’horizons variés, qui partagent ses valeurs.
Une équipe solide derrière elle
Quoi qu’il arrive, Kelita Lambert pourra s’appuyer sur des figures solides et expérimentées qui croient en elle et l’épauleront durant sa campagne : son père bien sûr, mais aussi Patrice Bez, président du Comité PLR – Section Sainte-Croix, et Pascal Broulis, qu’elle connaît par son père. « Elle aime s’impliquer, elle aime que ça bouge et il y a pas mal de sujets qui lui tiennent à cœur et sur lesquels elle a envie de s’investir », décrit Patrice Bez qui souligne l’importance pour le Balcon du Jura d’avoir aussi une représentante jeune.
Si les chances de Kelita Lambert d’être élue le 22 octobre sont faibles, cinq sièges seulement revenant au PLR, cette candidature représente peut-être l’occasion pour elle de se constituer un réseau et de développer davantage ses ambitions politiques. « Une candidature au Conseil national permet d’apprendre à s’exprimer en public, à constituer un programme, et cela met le pied à l’étrier pour d’autres campagnes, que ce soit pour le Grand Conseil, la Municipalité ou au Conseil national à nouveau, dans le futur », confirme Pascal Broulis.
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