Attendue, la salle de gym du collège de la Gare a accueilli ses premiers élèves lundi pour la rentrée scolaire. Avec 790 écoliers, les effectifs restent stables, avec une légère augmentation au secondaire.
C’est l’attraction de la rentrée scolaire : la nouvelle salle de gymnastique du Collège de la Gare, lumineuse et boisée, a accueilli ses premiers élèves lundi en fin de matinée. Une classe de 10e VG, 17 élèves curieux et positifs : « Le vestiaire, c’est du luxe », apprécie un garçon en testant un sèche-cheveux. Un autre questionne du haut de la galerie où se situent les nouveaux locaux d’accueil des services de logopédie, psychomotricité et de psychologie : « Y a une piscine ? ». Michael Schiliro, le prof, découvre presqu’en même temps que les ados la salle au revêtement souple et au traçage multisports, le local de rangement des engins mobiles et la technique.
Le bâtiment aussi esthétique que fonctionnel réjouit le directeur Fabian Zadory : « Nous pourrons y travailler dans de très bonnes conditions, et réduire considérablement l’utilisation de la salle de gymnastique du collège de la Poste, qui n’est plus dans les standards actuels ». Grâce au choix du bois, y compris pour le soubassement, la nouvelle salle s’intègre parfaitement dans le décor du parc arboré du Collège de la Gare et la symétrie des façades aux fenêtres régulières est en cohérence avec le bâtiment scolaire. Satisfaction également du côté de la Municipalité : tant Cédric Roten, syndic, que Sylvain Fasola, municipal des écoles, soulignent que la belle construction respecte le budget.
Cérémonial
Canicule oblige, la rentrée s’est déroulée en tenue estivale, sac coloré au dos. L’apparition dans le parc du collège de la Gare – mais aussi à L’Auberson, à Bullet et à Baulmes – de petits visages bronzés, souriants ou sérieux, la plupart accompagnés d’un parent, voire des deux, avait tout d’un cérémonial. Logan, 4 ans et demi, paraît moins soucieux que ses parents Alexia et Jonathan au moment de découvrir l’univers qui va être le sien pour longtemps. Nathanaël entre en 2P avec confiance, malgré une certaine timidité. Quant à Eleonore, elle a préparé toute seule sa rentrée en 2P, confie sa maman. Liam, six ans, sautille à l’idée d’intégrer une classe de 3P, mais son frère Léo avoue être un peu stressé à l’idée d’entrer en 5e, malgré le fait qu’il va retrouver ses copains. Certains sont arrivés en cours d’année dans la commune, et se sont facilement coulés dans le moule. Comme Eva, 6 ans, et Alex, 9 ans, dont la maman Lila témoigne de son bonheur de vivre à Sainte-Croix. Elle salue l’encadrement scolaire : « Mon fils obtient de meilleures notes depuis qu’il est ici ».
Même appréciation positive de Yann de la Madeleine, dont les deux enfants étaient impatients de reprendre l’école, dit-il, avec un cadeau pour la maîtresse.
Environ 10 % des 790 élèves qui ont pris le chemin de la rentrée lundi sont issus de la migration, avec des compétences diverses en français. Dont Joan, 5 ans, venu d’Ukraine, et qui est tout intimidé. Au contraire de son frère, qui rentre en 6P et parle déjà bien le français, explique avec fierté leur papa Shyshkanov.
Rangs étoffés
Une partie des enfants allophones rejoignent des classes standards et bénéficient en sus de cours intensifs de français. Cependant, il y a eu beaucoup de va-et-vient pendant l’été, souligne le directeur, et trois classes dites d’intégration sont nécessaires, soit une pour les juniors de la 1ère à la 4e, une pour les 5e-8e et une pour les plus grands de la 9e à la 11e.
D’autres classes fonctionnent en duo, soit un-e enseignant-e et un-e assistante à l’intégration, qui se consacre spécifiquement aux enfants allophones ou présentant des difficultés.
Les rangs des enseignants ont été légèrement étoffés à 106 personnes, assistant-e-s d’intégration compris, mais une partie d’entre eux travaille à temps partiel. Un enseignant a pris sa retraite, et il y a eu un ou deux départs, il « a été plus difficile de repourvoir les postes au secondaire », admet le directeur. Dans ce degré, les élèves sont plus nombreux, et deux classes supplémentaires, une 9P et une 10P, ont dû être ouvertes pour ne pas dépasser des effectifs de 24 juniors en ce début d’année, précise Fabian Zadory. Tous les locaux utilisables en salle de classe du collège de la Poste sont mis à contribution. Au total, l’établissement scolaire intercommunal compte 47 classes.
Au niveau du Plan d’études romand (PER), l’enseignement s’inscrit dans une certaine continuité, note le directeur. Sainte-Croix fait partie dès 2018 des projets pilotes d’éducation numérique et l’expérience se poursuit. La décision du conseiller d’État vaudois Frédéric Borloz d’ouvrir si nécessaire des classes de pédagogie spécialisée (CREPS) « n’a pas d’incidence à Sainte-Croix dans un premier temps », relève le directeur.
Encouragements
Les enfants entrés en bon ordre dans le grand bâtiment, les parents s’attardent un peu à l’extérieur. Une enseignante ressort sur le perron avec sa classe et lance une boutade : « L’école est finie ! » Cette institutrice accueille des enfants jusqu’ici scolarisés à Bullet dans une plus petite structure, et elle tient à les familiariser avec les lieux : le préau, la salle de gym, la salle des maîtres, les toilettes pour les mettre en confiance.
Présente ce matin-là dans son rôle de maman, Laurence a travaillé en plaine avant de s’installer dans le Jura vaudois et d’y enseigner. Expérimentée, cette ancienne de l’École normale souligne avoir reçu un accueil « chaleureux de la part d’une direction à l’écoute ». Elle encourage vivement les jeunes profs à « se motiver pour reprendre le flambeau et participer au développement de l’école ».
Midi à la maison des Jeunes
Si la plupart des parents souhaitent que leur enfant prenne son repas de midi à la maison, ce n’est pas toujours possible. Nouveauté cette année, la Maison des Jeunes, à Sainte-Croix, offre un espace où les écoliers peuvent se restaurer avec ce qu’ils auront apporté, une personne engagée par la commune assurant l’encadrement. Ils sont également accueillis à l’UAPE (Unité d’accueil pour écoliers) ou au RSBJ (L’Arbre de Vie), comme auparavant, relève Sylvain Fasola.
Les transports scolaires sont assurés comme les années précédentes par train ou bus Travys. « Nous allons cependant passer de manière plus régulière dans les bus. Nous avons une séance en fin de semaine avec Travys, pour évoquer également le sujet avec eux ».
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