Les six aérogénérateurs de Sainte-Croix sont désormais opérationnels pour fournir de l’électricité hivernale, communique Romande Énergie.
« Le vent soufflant plus fort en hiver, l’énergie éolienne s’inscrit en complémentarité aux énergies solaire et hydraulique qui sont, elles, plus faibles à cette période de l’année. La saison est donc propice à ce nouvel apport en matière de production indigène », rappelle Romande Énergie dans un communiqué. La compagnie informe que les six éoliennes du Balcon du Jura ont été officiellement mises en production début janvier et que cette « nouvelle source s’inscrit dès à présent dans le mix énergétique suisse ». Deux ans de chantier ont été nécessaires pour voir les hélices tourner et produire.
Romande Énergie évoque les récentes étapes du chantier : suite au montage des rotors au haut des mâts de 98 mètres, les six éoliennes ont été raccordées au poste régional de Sainte-Croix par un réseau souterrain de moyenne tension (20 kV) de plus de 10 km.
De 7,2 à 100 km/heure
La compagnie explique que les éoliennes, équipées de différents capteurs, se mettent automatiquement en mouvement à partir d’une vitesse de vent de 7.2 km/h. Leur nacelle et leurs pales s’orientent selon la direction et la force du vent. Les machines s’arrêtent automatiquement dès que la vitesse des vents dépasse 100 km/h.
Le chantier n’est pas tout à fait terminé, avise Romande Énergie. Des mesures de compensation environnementale seront réalisées cette année. Les chemins créés pour le chantier seront remis en état. Les plateformes de montage des éoliennes seront remodelées et ensemencées. D’autre part, des travaux de génie civil seront entrepris avec la commune de Sainte-Croix pour finaliser l’assainissement des eaux ainsi que la mise en souterrain du réseau électrique et téléphonique des hameaux de la Gittaz.
Le parc éolien de Sainte-Croix devrait produire l’équivalent de la consommation de l’ensemble des ménages et industries de la ville de Sainte-Croix, soit 22 millions de kWh par an, qui seront injectés dans le réseau. Menés par le fabricant Enercon, les tests techniques, électriques et productifs ont nécessité des arrêts de manière manuelle et des redémarrages de l’une ou l’autre des machines. Dans ce contexte, les chiffres de production pour novembre et décembre ne peuvent pas être communiqués, relève Michèle Cassani, porte-parole de Romande Énergie.
Givre sur les pales
En hiver, des arrêts automatiques surviennent lorsque les conditions de formation de givre sur les pales (selon taux d’humidité, température et vitesse de vent prédéfinis) sont réunies, relève Michèle Cassani. « Cela afin d’éviter tout risque de chute de glace au sol. Les pales arrêtées sont chauffées durant plusieurs heures puis vérifiées visuellement par une personne avant le redémarrage de l’éolienne ».
Le communiqué de Romande Énergie souligne en outre qu’un comité de suivi environnemental (CSE) a été mis en place avec le Canton, les associations environnementales Aspobirdlife et Pronatura, les communes de Sainte-Croix et de Baulmes et le bureau Ecoscan. Il a pour mission de contrôler les activités du chantier et la mise en place des mesures de compensation et leur efficacité : soit l’installation de barrières de protection sur certains accès pour protéger l’avifaune, d’appareils pour surveiller les chauves-souris ou d’un radar qui sera installé au printemps dans le but de suivre la migration des oiseaux et de déclencher l’arrêt des éoliennes pour minimiser les risques de collision.
Destinée à la population de Sainte-Croix, une journée « portes ouvertes » est agendée au samedi 4 mai, annonce Romande Énergie.
0