Les conditions météorologiques ont permis la production de neige artificielle. Mais le redoux a décalé les espoirs de lancement de la saison de ski. Le responsable technique tient à ouvrir au moins les Rasses I pendant les vacances.
Avec cinq tas de neige de quatre à cinq mètres de haut et de quinze à vingt mètres de long, produits durant les nuits froides, Alain Pointet, responsable technique de la Société coopérative des remontées mécaniques du Balcon du Jura (SCRMBJV) pouvait envisager l’ouverture des pistes des Rasses le samedi 17 décembre. Mais la météo en a décidé autrement. « Jusqu’au 25 décembre, elle ne prévoit que de la pluie, et des températures de 6 à 8 degrés », regrettait-il en début de semaine.
Dès lors, il n’était plus question d’ouverture, mais de préservation de l’or blanc fabriqué par les canons avant la hausse vertigineuse des tarifs de l’énergie de l’an prochain. « Nous sommes en train d’étudier comment faire pour que la neige reste compacte, peut-être en la couvrant avec des bâches », confiait en substance Alain Pointet.
Au moins Rasses I
Si la montagne de neige artificielle résiste, dès le froid revenu, elle sera étendue sur la piste. « Nous espérons ouvrir au moins l’installation Rasses I pendant les vacances de Noël », note le responsable technique. Pour la suite, dès janvier, la production de neige sera gérée avec parcimonie. « Nous en aurons besoin, mais nous irons aussi grappiller sur le terrain », assure le responsable. Des restrictions d’ouverture sont envisagées dans les semaines creuses afin de réduire la consommation énergétique.
À l’École de ski, les demandes de réservation de cours affluaient en novembre déjà. « Dès que les températures baissent, on sent que les gens sont pressés », confiait Thomas Lancia, responsable de l’école, au JSCE à fin novembre. Les attentes du public se manifestent également à l’agence ADNV de Sainte-Croix. « Aux premières chutes de neige, les gens ont téléphoné pour savoir s’ils pouvaient faire de la raquette ou du ski », note Vincent Demiéville, responsable des agences ADNV de Sainte-Croix et de Grandson. Dès que les pistes ouvriront, une permanence touristique est prévue dans le petit chalet des Rasses.
500 T’es Royé disponibles
Concernant les finances de la SCRMBJV, Alain Pointet relève que la vente d’abonnements T’es Royé assure les liquidités nécessaires au début de la saison. Cinq cents sésames sont encore disponibles au prix de 189 francs, jusqu’à l’ouverture. Cependant, un manque à gagner pendant les vacances de Noël ne se rattrape pas, d’autant moins que la saison tend à être raccourcie par les changements climatiques, ce qui rend difficile l’équilibre financier des remontées mécaniques. En décembre 2020, les organes délibérants de Sainte-Croix et de Bullet avaient renouvelé pour cinq ans la garantie de déficit accordée à la SCRMBJV, à hauteur maximum de 150’000 francs, au prorata de leurs habitants. Ils avisaient que « la couverture de déficit devrait permettre de maintenir l’exploitation jusqu’en 2025, date à laquelle une position sur le tourisme 4 saisons devrait être finalisée ».
Au chapitre du personnel d’exploitation, Alain Pointet souligne que les emplois hivernaux sont pourvus, mais que des postulations spontanées sont encore possibles.
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