
Le Musée des arts et sciences se dote d’un nouveau président pour la dernière ligne droite de son parcours en solo avant d’intégrer le futur musée unique en 2021. Grégoire Wyss succède à Henri Buhler, qui lâche la présidence mais reste au comité.
« Je reprends avec enthousiasme la fonction de président du Musée des arts et sciences. Je défendrais avec conviction ses intérêts dans le projet de musée unique », s’est exclamé Grégoire Wyss, élu par acclamation lors de l’assemblée du MAS qui s’est déroulée lundi soir avec trente et un participants. À quarante-deux ans, le charismatique chef du Service technique de la commune de Sainte-Croix, fils du Dr Wyss, succède à Henri Buhler, recruté au début des années 2000 par le comité du MAS, et qui a présidé l’institution ces cinq dernières années. « L’âge est là », a glissé l’octogénaire, auquel Daniel Glauser, conservateur du musée, a rendu hommage, soulignant l’engagement et la rigueur du président sortant. Le comité a également pris congé à regret de Rolande l’Eplattenier, trésorière depuis dix ans, et de Jean-Pierre Gonthier, représentant le conseil de fondation du MAS. Le comité poursuit son activité à six, soit Grégoire Wyss, Rachel Gueissaz (secrétaire-trésorière), Theodor Hatt (vice-président) Daniel Glauser (conservateur), Jean-Samuel Py et Henri Buhler, membres. L’assemblée a salué la mémoire et l’investissement pour le MAS de Marc Hösli, président d’honneur décédé en novembre dernier.
L’avancement du projet de Musée unique a été précisé par Rachel Gueissaz qui a rappelé le concours d’architecture remporté par les architectes LVPH de Pampigny. Il porte aussi sur le concept de « Schaudepot », soit des vitrines intégrées dans les murs des salles, qui permettront de voir de nombreux objets du patrimoine habituellement stockés dans les réserves des musées. La secrétaire du MAS a rappelé l’acceptation par le Conseil communal d’un crédit de 620’000 francs qui permettra de cibler les travaux à entreprendre et de préparer les demandes de soumissions. L’ouverture du Musée unique est envisagée en juin-juillet 2021.
Exposition prolongée
Tenue dans la pittoresque salle du deuxième étage du MAS, sous le regard des oiseaux naturalisés, l’assemblée a rapidement avalisé toutes les opérations statutaires. La fréquentation du MAS a été stable en 2018, avec septante et un jours d’ouverture et 813 entrées. L’Atelier du Dr Wyss a totalisé trente-six jours d’ouverture et 394 visiteurs. Les finances en revanche sont à nouveau déficitaires, avec une perte de 10’700 francs pour un total de charges de 42’767 francs. Mais le gros poste de 14’900 francs affecté à la parution du livre « Flânerie à Sainte-Croix » s’accompagnera d’un retour sur investissement avec la vente de l’ouvrage.
Le budget 2019 prévoit également une perte, de 6’200 francs. À noter que le défraiement de Jean-Samuel Py, guide du musée, sera ramené de 3’000 à 1’500 francs annuels. « Mais je ne travaillerai pas moins », a rassuré l’indéfectible gardien avec un sourire.
Au chapitre des expositions temporaires, « Flâneries à Sainte-Croix, exposition régionale des photographes Armand et Alphonse Deriaz », est prolongée jusqu’en septembre 2019. La prochaine exposition temporaire, dès l’automne 2019, sera consacrée au peintre contemporain et architecte d’intérieur sainte-crix René Schmid, qui est aussi le muséographe du MAS.
Clip vidéo
L’avenir de l’Atelier du Dr Wyss, propriété du MAS depuis 2010, est tracé. L’installation restera dans son emplacement actuel, à la rue de l’Industrie 15. Les guides bénévoles Theodor Hatt et Raymond Fressineau poursuivront leur activité. L’atelier sera en revanche rattaché administrativement au nouveau Musée. Son attractivité sera renforcée grâce à la réalisation de clips vidéo sur l’entretien et le fonctionnement des machines du patrimoine industriel sainte-crix.
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