Grâce aux réseaux sociaux, notamment Facebook et Whatsapp, Ginette et Sabine Thévenaz récoltent du matériel divers et le font acheminer par véhicules privés jusqu’à la frontière ukrainienne, elles disent qu’en deux ou trois jours le message a passé et remercient chaleureusement tous les gens solidaires.
Afin d’améliorer la mobilité de son fils Benoit, Ginette Thévenaz s’est rendue, avec ce dernier, quatre fois en Ukraine.
Mais avant ces voyages, une connaissance a donné les coordonnées d’un gynécologue ukrainien pratiquant à Orbe, Ginette Thévenaz a alors pris contact avec le praticien, qui lui a fait savoir que sa fille, Eugenia, qui a vécu 11 ans en Suisse pour ses études, pourrait les aider. Comme le dit si bien la maman de Benoit, le hasard n’existe pas… donc une fois le contact pris entre ces personnes, il était plus facile pour Ginette et son fils de se rendre en Ukraine. Eugenia, appelée la bonne fée par la famille Thévenaz, s’est occupée de l’accueil et du transport sur place, et a donné tous les renseignements pratiques, afin de faciliter le séjour des Bullatons dans son pays, et ceci à chacun des quatre voyages effectués.
Actuellement, Eugenia vit en Suisse depuis 7 ans et travaille aux hôpitaux de St-Loup et Yverdon, après avoir été serveuse au restaurant des Cluds pour gagner sa vie et reprendre contact avec la Suisse, elle vit aujourd’hui à Orbe.
L’acheminement des marchandises
Ce sont déjà trois convois, un quatrième est en préparation, qui sont partis vers la frontière ukrainienne, comme ils sont destinés à des personnes précises ou à des localités choisies à l’avance, ils sont réceptionnés directement à leur arrivée.
Ce sont des petits convois pour lesquels deux chauffeurs se relaient, des conducteurs proposent leurs services, ne demandant que le prix de l’essence, raison pour laquelle les dons en argent sont les bienvenus… À partir de ce jour, les convois ne partiront plus chaque semaine mais plutôt au rythme de deux par mois, leur contenu sera distribué dans les villages.
Des besoins ciblés
Les gens sont généreux et préparent des colis contenant habits, nourriture, produits d’hygiène et tout ce qu’il faut pour les bébés, mais ce mode de faire donne énormément de travail aux bénévoles car il est nécessaire de trier ces marchandises et de préparer des cartons ne contenant qu’une sorte de produit, par exemple des boîtes de conserve et de la nourriture non périssable (pâtes, riz, lait condensé, fruits secs).
Les besoins sont grands, mais en l’état actuel des événements, la demande de vêtements ralentit et c’est plutôt du matériel pour les tout-petits, style pampers, lait en poudre, biberons ou vêtements 0-2 ans qui sont vivement appréciés, ou encore des produits médicaux, tels que antidouleurs, désinfectants, pommades, bandes, pansements, produits d’hygiène… Sans oublier les couvertures, sacs de couchage ou couvertures de survie…
Même après la guerre, les aides continueront de façon ciblée, car de nombreux Ukrainiens actuellement en Pologne comptent bien retourner chez eux.
Ginette et Sabine Thévenaz sont touchées par la générosité des gens, même les personnes qui n’ont que des petits moyens tiennent à participer à cette action et offrent ce qu’ils peuvent. Les initiatrices de ce projet ont également reçu des dessins d’enfants, des bonbons, des bougies ou encore des cœurs en papier à joindre aux envois…
Les personnes désireuses de participer à l’action peuvent déposer la marchandise chez Ginette Thévenaz à Bullet, ou auprès de Sabine Thévenaz au magasin de cycles du même nom, situé au haut de la rue des Arts.
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