
Si vous n’arrivez pas encore à prononcer ce mot qui rend heureux... les chanteurs de l’Union chorale mixte de Sainte-Croix/Bullet, ainsi que les enfants des classes 3, 4, 6 et 7P présents sur scène, y sont parvenus ! Mieux que ça, ils ont littéralement contaminé le public, en l’entraînant dans le monde magique de Mary Poppins !
Dès l’ouverture des portes, on tente de trouver la meilleure place pour ne rien manquer du spectacle. Les quatre musiciens sont installés sur le parterre à gauche de la scène, juste à côté du chœur. La directrice de l’Union chorale et initiatrice du projet, Isabelle Jaermann, ordonne le silence le plus grand dans la salle, en précisant que « les enfants se produisent sans micro ! » Avant de lancer « place au spectacle ! ».
L’immense porte d’une banque se dresse sur scène et à quelques pas de là, une vieille dame nourrit toute une ribambelle d’oiseaux. Ils voltigent de part en part, tandis que les passants les remarquent à peine, trop occupés à vaquer à leurs occupations. Dès les premières notes de la chanson « Nourrir les p’tits oiseaux », nous entrons dans le film de Walt Disney sorti en 1964, tiré du roman de Pamela L. Travers, de 1934.
Si l’histoire jouée ce week-end a été revisitée, on y retrouve les fondements principaux, soit le monde rigoureux des adultes contre le monde fantaisiste des enfants, ainsi que les chansons « Prenons le rythme », « Chem Cheminée », ou encore la berceuse « Ne dormez pas ».
L’histoire
Les employés d’une grande banque sont sérieux et efficaces, pas le temps de rigoler ! Les plus paresseux se font vite renvoyer et le directeur (Jean-Christophe Jaermann) se fait respecter au doigt et à l’œil ! Mais voilà qu’un jour, tout est chamboulé par l’arrivée d’un nouveau venu, Burt (Julien Rallu). Il accroche au mur un portrait de Mary Poppins (Marie Daher), qui ne va pas tarder à s’animer en entraînant tous les subordonnés au pays des rêves...
Là les couleurs sont lumineuses, les cravates et les vestons deviennent multicolores, les animaux sautillent, les acrobates de l’école de cirque défient la gravité, tous gambadent et dansent sur les rythmes de « Quelle jolie promenade avec Mary ». C’est l’heure du thé qui est servi comme par magie, au-dessus des têtes des banquiers qui se mettent à rire de plus en plus fort... Jusqu’à s’envoler !
Dans un rythme effréné, les pingouins, interprétés par les claquettistes de Sarah Cusin, arrivent à toute vitesse en effectuant une chorégraphie digne du film !
Les employés de banque sont transformés, décontractés, heureux, tous reprennent en chœur le mot magique « Supercalifragilisticexpiadélilicieux », avec lequel on devient prodigieux si l’on arrive à le prononcer !
Retour à la réalité... Les conseillers tentent de virer tous ces faiseurs de troubles, mais deux d’entre eux se rebiffent : « Monsieur le directeur,, on travaille mieux avec de la joie, les employés devraient être libres comme des cerfs-volants ».
Ils parviennent finalement à le convaincre en tentant de lui faire prononcer le fameux mot qui rend les gens heureux... L’homme sérieux y parvient et se met à rire aux éclats, c’est gagné ! Le final « C’est le morceau de sucre » chanté par l’ensemble des participants et repris en cœur par le public, est acclamé !
De longues heures de préparation
Durant soixante minutes, les musiciens, chanteurs, acteurs, acrobates, claquettistes, danseurs, nous ont offert une comédie musicale admirablement interprétée et chaleureusement applaudie au fil des prestations. Que ce soit dans leurs textes, leurs jeux de scène, leurs chorégraphies ou encore leurs chants, les enfants ont impressionné le public par leur incroyable aisance sur scène !
On ne peut que constater l’immense travail en amont des participants, coachés par des professionnels comme Isabelle Jaermann à la direction, Oliver Mäusli à la mise en scène, Blaise Mettraux à l’arrangement des chansons, sans oublier les musiciens de renommée qui ont su donner le rythme, Corien de Jong au piano, Eduardo Josué Garcia Ruiz à la contrebasse, Claude Meynent aux percussions et Aart Rozeboom à la clarinette, et enfin Marie Daher et Julien Rallu dans les rôles de Mary et Burt.
La ferveur dont les enfants les ont ovationnés en fin de soirée, lors des remerciements du président de l’Union chorale, René Michod, ne peut que confirmer le plaisir qu’ils ont eu à se produire sur scène, soit l’aboutissement d’un long travail et de nombreuses répétitions pour arriver à ce résultat...
Et au final, quand la musique s’arrête on est déçu que ce soit déjà fini... Mais la magie, elle, perdure !
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