Largement inspirée par les artistes régionaux et la nature environnante « Ici », Danièle Barde a proposé vendredi et samedi derniers, à la salle communale, un spectacle plein d’émotions « Maintenant ». Une septantaine de participants, danseur et danseuses, yodleurs et conteuse, sur fond de décors réalisés par Véréna Clausen, Ivar Petterson et Denis Perret-Gentil, ont conquis le public venu en nombre.
Lors de la première partie, un décor majestueux représentant le plateau des Granges a permis aux plus jeunes de s’exprimer en mouvements gracieux sur différents tableaux comme « Les Reines de la nuit », des « Petites perles » fraîches comme des gouttes de rosée au matin ou encore des « Fleurs bleues » qui ont démontré une belle élégance, beaucoup de souplesse et déjà une certaine technique.
Les Yodleurs du club « Edelweiss », bien d’ «Ici » ont interprété quelques chants avec un très beau solo de Nicolas Mossu.
Un cor des alpes est venu annoncer la fête de la mi-été et trois danseuses ont ouvert le bal tout en douceur au son du cor. En restant dans la musique folklorique, mais cette fois-ci à résonance tzigane, un groupe de jeunes danseuses a apporté de la bonne humeur avec beaucoup de spontanéité ; mention spéciale pour le seul petit danseur qui a vécu son interprétation en totale harmonie !
D’autres chorégraphies ont ponctué cette première partie avec des styles de danses et des musiques très variées. Dont une très originale dans laquelle le reflet d’une danseuse ne s’effectuait pas dans un miroir mais par sa partenaire d’où l’intitulé « Miroir ».
La deuxième partie a débuté dans un décor plus sobre, chargé d’émotions pour rendre hommage à Germaine Gerber et Germaine Junod, deux personnalités aujourd’hui disparues, qui ont beaucoup apporté à Danièle Barde et à son école de danse.
Différents solos effectués en danse-théâtre ont réussi à véhiculer des émotions fortes variées, émotions souvent liées à la vie des femmes.
Puis un nouveau décor apparut, avec cette fois-ci des personnages masculins : trois gigantesques sculptures de Denis Perret-Gentil, dont « Grands pieds » auprès duquel la conteuse de la soirée, Pierrette Mayland Piguet, se sentait bien pour faire sourire le public avec quelques sobriquets donnés aux Jaccard, Junod ou autres Bornand. À noter que les textes lus au cours de la soirée ont été écrits par Michel Bühler et certains, extraits du livre « Jura ».
Le dernier tableau « 6 Femmes » proposait des scènes liées aux relations humaines : exclusion, jalousie, indifférence. Magnifique interprétation par les danseuses les plus expérimentées.
Un tel spectacle représente un an et demi de préparation. Si la plupart des idées viennent de Danièle Barde, elle laisse aussi à ses danseuses une grande liberté d’expression. Tout ce travail se fait dans un esprit d’échange, de partage et de respect de chacun. Danièle Barde relève que cet état d’esprit est fondamental pour donner de l’émotion.
Un grand bravo pour cet énorme travail et vivement le prochain spectacle qui devrait voir le jour en 2016 !
Marie-Claire Champod
0