
Le froid et le brouillard n’ont pas retenu chez eux les amoureux d’accordéon, qui se sont rendus nombreux à la grande salle de Bullet, à tel point que les accordéonistes de l’Anémone installaient des tables supplémentaires quelques minutes avant l’ouverture du rideau !
C’est avec la « Marche des Aspirants » que la vingtaine d’accordéonistes ouvrent la soirée sous la direction de Pascal Arnaud. Après les remerciements d’usage, le maître de cérémonie, Eric Simon - parfait en instituteur - distribue les devoirs aux six élèves assis sur le devant de la scène. Il s’agit des plus jeunes accordéonistes, qui seront appelés tour à tour pour présenter chaque morceau. Une belle façon de faire participer ces joueurs en herbe qui n’interprètent pas encore l’entier du concert. Dix-sept airs se succèdent, passant de la rumba avec « Rumbazumba », au tango avec « El Gato Montes » ou encore des classiques comme « Kleine Paraphrase über ‘Plaisir d’amour’» que le public chantonne et l’entraînant « Sing » rendu célèbre par le duo américain The Carpenters en 1973. De belles surprises aussi, avec « Einsamer Hirte » accompagné par Alexia Demelais et Nathalie Arnaud aux flûtes traversières et « Die Post im Walde » avec Dylan Magnin à la trompette, tous deux bissés, tout comme le majestueux « Halleluja » de Leonard Cohen, magnifiquement interprété et chaleureusement applaudi. Quelques morceaux sont rythmés par la batterie de Bernard Aymonier, fidèle des soirées de L’Anémone.
La relève est assurée
Quand le tour est venu au groupe des Juniors de se produire, Alexis Matthey-de-l’Etang est le premier à se lancer courageusement, tout juste deux mois après avoir commencé les cours d’accordéon. Quant à Loïse Guinchard, qui joue depuis une année, elle est déjà pleine d’assurance ! Après quelques solos et prestations en duo chaleureusement encouragés par les applaudissements du public, ils nous interprètent tous ensemble « De joyeuse humeur » accompagné par Samuel Champod à la batterie. La relève est bien assurée et l’on peut remercier l’investissement de leur professeure Janique Ferrari. Tous ces jeunes rejoindront les adultes pour jouer le joyeux « Pinocchio » ainsi que le final « Zu Besuch bei Lucky Luke » ou « À la découverte de Lucky Luke » qui nous entraîne dans les plaines arides du Far West. Un magnifique voyage que nous a offert l’ensemble des musiciens !
Les copains d’Ambroise
Après l’entracte, c’est au tour des Copains d’Ambroise de prendre possession de la scène avec le chant de l’Abbé Joseph Bovet « La Gracieuse ». Bonne humeur, complicité et tendresse se dégagent de ces quatorze chanteurs a cappella, mené par le charismatique Ambroise Tissot. On rit avec « T’as pas tout dit », on s’émeut avec « Mississipi River » et « Halleluja ». La mise en scène est drôle, l’énergie du chef de chœur est contagieuse… Ces chanteurs « retraités » nous emmènent dans un voyage d’une quinzaine de chants remplis de poésie et d’humour. Le final est sublime avec « Mon beau Jura » suivi sans interruption par « Le Ranz des vaches » pour lequel Ambroise dirige le public tout entier qui reprend en chœur le fameux « Lioba ». La salle est conquise ! On rentre chez soi sous un ciel étoilé, le brouillard s’est levé… Dans la grande salle de Bullet encore toute illuminée, Ambroise et ses copains entonnent de nouveaux chants pour le plus grand plaisir des noctambules, jusque tard dans la nuit…
Leave a Reply