Ce samedi soir 8 février, les spectateurs sont venus s’abriter dans le temple de Sainte-Croix pour écouter le concert de l’Ensemble Vocal de Neuchâtel. Et ils sont venus nombreux, de tous âges. Attentifs, ils attendent patiemment.
Après quelques mots de bienvenue, les artistes entrent en scène, accueillis par des applaudissements chaleureux.
Les artistes, ce sont tout d’abord Lauriane Follonier et Marc Pantillon, pianistes aux doigts de fée.
Quelques mots sur eux
Lauriane Follonier a étudié au Conservatoire de Neuchâtel chez Marc Pantillon puis à Munich où elle obtient en 2011 son diplôme en filière Meisterklasse. Elle se produit régulièrement en concert en Suisse et à l’étranger. Elle attache une grande importance à la musique de chambre et au lied, ainsi qu’à la musique baroque. Lauréate de plusieurs bourses d’étude, elle gagne, en 2013, le 1er prix du jury et le 1er prix du public du concours international du lied.
Marc Pantillon est issu d’une famille de musiciens neuchâtelois et a toujours baigné dans un univers musical. Il reçoit une bourse d’études et part à Vienne, où il recevra la virtuosité avec distinction en 1983. Grâce à son perfectionnement, il gagnera, en 1987, le Prix de Soliste de l’Association des Musiciens Suisses. En plus d’être un chambriste très demandé, Marc Pantillon est professeur aux HEM (hautes écoles de musique) de Genève et Lausanne. Ce grand musicien est également passionné de botanique et d’ornithologie.
Ils nous présentent Fantaisie en fa mineur D940, de Franz Schubert.
La musique nous emporte dans un tourbillon musical, nous faisant vivre toutes sortes d’émotions. De la colère à la tendresse, nous écoutons, le souffle coupé.
Silence. Puis, tonnerre d’applaudissements. Le voyage s’est très bien déroulé.
Requiem de Brahms
C’est au tour des chanteurs de se préparer à entrer sur scène.
Dirigé par Steve Dunn, le chœur nous chante la sagesse, l’espérance, la promesse du « Deutsches Requiem » de Johannes Brahms.
Nous nous souviendrons de la puissante voix du baryton basse Alexandre Diakoff et la perfection claire de celle de la soprano Francisca Osorio Doren qui nous console avec « Ihr habt nun Traurigkeit ».
Mais tout d’abord quelques mots sur ces deux chanteurs au parcours exceptionnels...
Alexandre Diakoff étudie le chant au Conservatoire de Musique de Genève. Après avoir suivi un cours de deux ans au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, il se perfectionne en Italie. Il est ensuite membre de l’Opéra-Studio de Zurich et depuis, il interprète de grands rôles dans différents théâtres de Suisse, de France, d’Italie, de République Tchèque, aux États-Unis et au Canada.
Il interprète la plupart des grandes oeuvres du répertoire de musique sacrée au Victoria Hall de Genève et à la Tonhalle de Zurich.
Parmi ses projets, la route lyrique de l’Opéra de Lausanne, été 2014, Phi-Phi d’Henri Christiné.
Francisca Osorio Doren est née à Santiago du Chili, elle grandit à Moscou et à Nairobi avant de s’installer à Genève en 1987. Elle se perfectionne à la Haute école des Arts de Berne après avoir obtenu un diplôme au Conservatoire de Lausanne.
Elle tient des rôles aussi nombreux que variés dans toutes sortes d’opéras et interprète des oratorios et des cantates. Elle affectionne également les récitals avec piano ou guitare et a une prédilection pour les compositeurs hispanophones et anglophones.
À la fin du concert, c’est le déluge d’applaudissements. Les fleurs sont distribuées et les sourires partagés.
Merci à tous ceux qui ont contribué à rendre ce moment magique.
Après le concert, Marc Pantillon a confirmé que ce serait avec plaisir qu’il reviendrait donner un concert dans ce beau temple… Donc nous lui disons à bientôt !
Mais pour l’heure, le prochain rendez-vous à ne pas manquer sera celui de l’examen de virtuosité de Daniel Eisler, le samedi 15 février à 16h00 au Château d’Yverdon-les-Bains. Venez nombreux pour le soutenir: c’est une audition publique !
Deborah Zäch
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