Pascal Broulis a été élu dimanche au deuxième tour pour représenter le canton au Conseil des États par 53,60 % des votants. Il est le premier Sainte-Crix de l’histoire à accéder à cette charge.
Sainte-Croix célèbre l’un des siens pour la deuxième fois lors de ces élections fédérales. Après l’UDC Yvan Pahud élu au Conseil national, c’est au tour du PLR Pascal Broulis de vivre un dimanche en or. Bien qu’élu lui aussi au Conseil national, l’ancien conseiller d’État visait de conserver le siège de son parti à la Chambre haute. Beaucoup considéraient les jeux comme déjà faits depuis l’annonce de sa candidature au Conseil des États en novembre 2022. Mais malgré sa position de deuxième, derrière le socialiste Pierre-Yves Maillard élu au premier tour, Pascal Broulis n’a jamais pris la victoire pour acquise face à son adversaire, le Vert Raphaël Mahaim. « La crainte c’était que les militants de l’Alliance vaudoise PLR-UDC-Centre se démobilisent. Mais non. Ils ont répondu présents et étaient très engagés », rapporte le politicien. Mais pour l’emporter, l’homme d’État devait convaincre l’ensemble des Vaudois. Engagé, sur le terrain « du matin jusqu’au soir durant trois semaines », Pascal Broulis a aussi défendu ses idées au cours de six débats contradictoires face à Raphaël Mahaim. « Je suis resté calme. Je n’attaque pas la personne mais les idées, et j’ai déroulé le programme que j’ai envie de développer durant la législature 2023-2027 », explique-t-il. Question européenne, énergie, infrastructures scolaires, pouvoir d’achat, gare de Lausanne, pour les thématiques vaudoises. Mais aussi formation professionnelle, santé, vieillissement de la population et aides fédérales en matière de transports régionaux, des thématiques qui intéressent plus particulièrement les habitants de la région du Nord vaudois. Parmi les 1’500 à 2’000 décisions qui devront être prises par la Chambre haute, Pascal Broulis reconnaît qu’il aura aussi en tête les sujets qui préoccupent Sainte-Croix. « Certes il faut trouver des solutions pour contenir la croissance des coûts de la santé, mais l’hôpital de Sainte-Croix est important. Et puis il y a la question du tourisme quatre saisons. Il faut des subventions fédérales pour la transition énergétique », développe le politicien.
Obtenant 15’000 voix de plus que Raphaël Mahaim, Pascal Broulis note que l’écologie sera pour lui une préoccupation « parmi d’autres », avec un accent, pour cette thématique, sur l’investissement dans l’innovation. « C’est une question présente et qui sera traitée, mais il y a d’autres grandes préoccupations en ce moment : le financement des assurances sociales, les crises qui se déroulent aux portes de l’Europe ».
Obtenant 65,91 % des voix à Sainte-Croix, Pascal Broulis se dit reconnaissant. « Je remercie les gens qui ont cru en moi. Depuis vingt-quatre heures, je reçois beaucoup de messages de sympathie et d’encouragement. C’est important d’être soutenu dans sa propre région », reconnaît celui qui a fait ses premiers pas en politique au Conseil communal de Sainte-Croix à l’âge de 20 ans. Il n’imaginait alors pas, et n’osait peut-être pas espérer, se retrouver un jour au poste de député à la Chambre haute.
La Municipalité de Sainte-Croix a tenu à féliciter Pascal Broulis via un communiqué. « L’élection d’Yvan Pahud et de Pascal Broulis renforce notre représentation politique et témoigne de l’importance de notre commune au sein de la vie politique nationale ». Une réception officielle sera organisée à Sainte-Croix le samedi 13 janvier 2024 en l’honneur des deux politiciens.
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