… pour la célébration de la Fête nationale à Sainte-Croix. En ce 1er août 2015, malgré la pluie, c’est dès 4 heures du matin que 25 membres de l’Union Instrumentale se sont retrouvés pour jouer la Diane, tradition incontournable de ce jour de fête, placé sous le signe de la rencontre et du partage.
Et plus tard dans la journée, au Centre sportif, les enfants se sont retrouvés, sous l’égide de la Ludothèque, pour fabriquer et décorer des lampions multicolores, pendant que les membres de l’ADIS concoctaient une odorante et délicieuse soupe aux pois. Le bar, tenu par la plus jeune société sportive de la région, le Lokomotiv Unihockey Club, proposait boissons et saucisses grillées, ces mets simples et traditionnels rencontrant toujours un franc succès auprès du public !
Traditionnelle également est la cérémonie honorant les soldats tombés pour défendre la Patrie, lors des conflits qui ont assombri le 20e siècle. Débutant par une sonnerie de cloches, puis par un hommage muet des porteurs de drapeaux, ce moment solennel a été souligné par les prestations de l’Union Instrumentale, interprétant tour à tour la marche intitulée « Marignan », rappelant une célèbre bataille, suivie du Cantique suisse.
Puis les musiciens, suivis par les membres des autorités et un public assez clairsemé, sont montés au Centre sportif pour la suite de la célébration.
Partie officielle
En ouverture de ce moment festif, l’Union Instrumentale, emmenée par Loïc Sebile, Directeur toujours aussi enthousiaste et dynamique, a interprété quelques pièces de son répertoire, jazzy et entraînantes, à l’intention du public venu nombreux malgré la grisaille.
Il appartenait à Monsieur Jean-Philippe Favre, Vice-président de l’ADIS, de saluer et souhaiter la bienvenue à la population du Balcon du Jura, ainsi qu’aux hôtes de passage. Puis l’orateur a remercié tous ceux qui ont préparé cette cérémonie et qui collaborent à sa pleine réussite, soit la Municipalité de Ste-Croix, l’ADIS, les musiciens de l’Union Instrumentale ainsi que le groupe « Les Vieux de l’Hop’ », le club de Unihockey et les pompiers qui assurent la sécurité durant l’ensemble de la manifestation.
Ensuite Sylvain Fasola, Président du Conseil communal, a dit sa fierté d’être Suisse et Ste-Crix, avant de rendre hommage à nos ancêtres qui, grâce à leur conviction et à leur ténacité, ont défendu la Suisse au prix de nombreux sacrifices, presque impensables de nos jours. L’orateur a relevé également que le patriotisme suisse est à l’image du pays, discret, fier mais humble, amical, solidaire et ouvert sur un monde en constante évolution, obligeant chacun de nous à s’adapter sans jamais perdre notre identité. Sylvain Fasola a également évoqué les défis à venir, spécialement dans la Commune, prenant les exemples de la construction du nouvel EMS, destiné à ceux qui ont investi dans le passé pour créer notre présent, ainsi que le CPNV, gage d’une solide formation, grâce à des technologies de pointe.
CHymne
Ce mot bizarre, mystérieux et surprenant nous a été expliqué par le Pasteur Jean-Christophe Jaermann, qui a disserté sur le thème de la Fête nationale et du futur hymne patriotique, car c’est bien de cela qu’il s’agit, suite au concours d’idées lancé en janvier 2014 afin de rajeunir le Cantique suisse. Il est judicieux de proposer des nouveautés tout en gardant le meilleur, mais le plus important de ce projet est de nous obliger à réfléchir à notre manière d’incarner notre Patrie.
Aujourd’hui il est beaucoup question d’immigration de masse, mais c’est précisément ce qu’ont fait nos ancêtres au moment de « fonder » la Suisse au Grütli, autour des trois cantons d’Uri, Schwytz et Unterwald, peu à peu d’autres sont venus et ont été acceptés. Ce phénomène s’est étendu sur plus de six siècles, jusqu’à l’entrée du canton du Jura dans la Confédération, ces mouvements ont induit d’autres cultures, d’autres religions et des langues différentes… faisant de notre histoire un long brassage avec des à-coups, des accélérations et des changements de type d’immigration !
Peut-être que le Cantique suisse ne sera pas renouvelé, mais ce qui compte est de pouvoir continuer à chanter les valeurs de ce pays dans la liberté et la paix. En conclusion, Jean-Christophe Jaermann a relu le Préambule de la Constitution fédérale.
La cérémonie officielle s’est terminée par le Cantique suisse chanté par l’assemblée et accompagné par l’Union Instrumentale. Puis le public a admiré durant un long moment les feux d’artifice étoilés et multicolores s’élevant au-dessus du Centre sportif, avant d’écouter encore « Les Vieux de l’Hôp’« tout en dégustant soupe aux pois ou saucisses grillées.
Martine Stoeckli
0