De bonnes nouvelles pour le train YSC ont été apportées lors de l’assemblée générale de la compagnie Travys. Globalement, la société a enregistré l’an dernier un excédent de charges, mais 2023 a bien démarré.
« Nous avons dépassé le niveau de fréquentation d’avant la COVID », relevait Daniel Reymond, directeur général de la Compagnie Travys, en marge de l’assemblée de la société, vendredi soir à Sainte-Croix. Avec 547’525 passagers, ce sont 5,3 % voyageurs supplémentaires qu’en 2021 qui ont été comptabilisés sur cette ligne. Les étudiants et les pendulaires représentent la moitié de ce public. Pour 2023, les premiers mois se caractérisent « par une hausse de 8 % », indique le directeur.
Cette année, le train apprécié également par les touristes circulera tout l’été, et seuls quelques travaux en soirée, vers l’automne, nécessiteront le remplacement par des bus. Pour rappel, de gros travaux de renouvellement d’infrastructures ont été menés sur la ligne YSC ainsi qu’à la gare de Sainte-Croix en 2021 et 2022.
Gain de 10 minutes
Ces prochaines années, la compagnie prévoit la refonte de la gare de Baulmes ainsi qu’un nouveau quai à la halte de la Brinaz et la création d’une station de croisement à Six-Fontaines. Le nouvel horaire 2025 des transports publics « aura des incidences sur la ligne Yverdon-Sainte-Croix » selon le directeur qui ajoute : « nous travaillons pour offrir le même niveau de prestations. Le nouvel horaire permettra de gagner presque 10 minutes aux voyageurs à destination de Lausanne ».
Les changements intervenus sur la ligne de bus 615 L’Auberson-Mauborget via la gare de Sainte-Croix avec la suppression du service «Allô bus» et le passage à l’horaire les samedis et dimanches se traduisent par une progression des voyageurs le week-end, selon le directeur. Les prestations ne seront pas élargies : « nous n’en avons juste pas les moyens », explique Daniel Raymond, qui poursuit : « Aujourd’hui, les titres de transport ne couvrent que 20 % du coût, et il y a déjà trop de bus par rapport au nombre de voyageurs. Et le canton de Vaud accepte de prendre à sa charge ce que la Confédération ne finance pas ».
Cinq millions de passagers
Sur le plan global, la compagnie a transporté plus de cinq millions de passagères et passagers en 2022, et atteint quasi le record de 2019, relève Travys dans son rapport annuel. Tant le directeur général Daniel Reymond que Jacques-André Mayor, président du Conseil d’administration, ont mis en évidence le développement de l’offre avec l’horaire 2023, entré en vigueur en décembre 2022, soit l’introduction de quatre bus électriques à recharge rapide en ville d’Yverdon-les-Bains ou l’amélioration du transport à la Vallée de Joux : le personnel Travys continue de conduire les trains et de desservir les gares du Sentier-l’Orient et Vallorbe. Avec la mise en service de la nouvelle gare CFF du Day, la population de la Vallée de Joux est désormais reliée au RER vaudois qui permet des liaisons directes jusqu’à Aigle et Lausanne, apprécie le président du Conseil d’administration. La compagnie relève également à son actif l’augmentation des bus de trafic régional dans la région Orbe-Vallorbe dès août 2022, avec l’extension de la desserte des lignes de bus en direction de Baulmes, des Grottes de Vallorbe ou de la nouvelle gare du Day.
En outre, le train circule à nouveau entre Orbe et Chavornay. La modernisation de cette ligne est suspendue à une décision du Tribunal administratif fédéral « attendue avec impatience » selon la direction.
À la fin de l’exercice, les collaborateurs étaient au nombre de 253, pour 244,55 postes (+12.3). Le directeur a relevé la difficulté de trouver du personnel, en particulier des mécaniciens, des chauffeurs et des ingénieurs civils.
La compagnie renonce à renouveler les appareils de vente des billets dans les bus urbains, les moyens électroniques étant le plus souvent utilisés. Toutefois, des tickets sont disponibles dans certains commerces, qui sont signalés.
Déficit d’exercice
Le résultat financier se solde par un déficit de l’ordre de 614’000 francs principalement lié à une évolution défavorable de la clé de répartition de la communauté tarifaire Mobilis, selon le directeur général. Des prélèvements dans les réserves ont permis d’adoucir la perte.
À noter que 14 millions de francs ont été investis dans les infrastructures en 2022.
Toutes les opérations statutaires ont été menées tambour battant, et acceptées à l’unanimité et sans discussion par les 44 actionnaires présents, représentant 93 % du capital-actions de la société.
Les membres du comité nommés par l’assemblée générale ont été reconduits dans leur fonction, soit Valérie Jaggi-Wepf, Nadia Mettraux, Maximilien Bernhard, Jacques-André Mayor (président) et Frédéric Rohner.
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