La lettre d’invitation à cet événement évoquait un moment de rencontre folklorique, convivial et fraternel, et c’est effectivement à une soirée très agréable que le public, venu en nombre, a eu le plaisir d’assister.
Il est rare que la Salle communale soit comble pour un spectacle, et pourtant c’était le cas ce samedi soir 26 avril ! Il est vrai que le programme varié proposé par le comité de l’Edelweiss n’y était certainement pas étranger car, outre les yodleurs, un accordéoniste talentueux, un chœur d’enfants plein de fraîcheur et le chœur d’hommes des Fourgs ont apporté leur contribution à la réussite de cette soirée. Une heureuse initiative tant il est vrai que l’alternance des intervenants a offert au public une palette de musiques et de genres fort différents.
Avant le concert déjà, Gilbert Kolly a gratifié le public de plusieurs morceaux d’accordéon dont l’interprétation et les mélodies entraînantes donnaient envie de danser, raison pour laquelle ce sympathique musicien avait été retenu pour animer la partie familière.
Une palette
de musiques colorées
Tout d’abord il appartenait au club des Yodleurs de prendre place sur la scène pour interpréter « Paix de la montagne », une musique bien harmonisée, sereine et agréable d’écoute, suivie des « Cloches du soir » et de « Bärgchilbi-Jutz ».
Puis ce fut au tour du chœur d’enfants de Chiètres de se présenter, sous la direction de Chläus Manser. Cet ensemble, dont la moyenne d’âge est de 9 ans, a su conquérir les auditeurs, alliant fraîcheur, spontanéité et un réel plaisir de chanter. Les enfants sont bilingues mais chantent en allemand et, comme l’a si bien exprimé leur directeur, même si l’on ne comprend pas les mots, le langage du cœur est universel ! Deux jeunes filles, Léonie et Liane, ont chanté en duo, des voix travaillées et une aisance admirable, accompagnées à l’accordéon schwytzois, comme la plupart des chœurs choisis par l’ensemble. Pour clore cette partie, les enfants et les yodleurs ont interprété ensemble « Sur les montagnes », attestant que la tradition se perpétue et que le yodel est bien vivant. Une dernière prestation des enfants, dont le texte était un message destiné au public « Tout ce qu’il faut, ce sont des amis et l’amour », avant que ceux-ci ne s’en retournent à la maison car les plus jeunes manifestaient quelques signes de fatigue…
Venus de France voisine, malgré la votation du 9 février, comme l’a relevé avec humour Christophe Bulle, directeur du Chœur d’hommes du Vourbey, l’ensemble formé d’une trentaine de choristes a su charmer l’auditoire par un florilège de chansons diverses et bien interprétées. Fondé en septembre 2000, l’Echo du Vourbey a choisi son nom en faisant référence au sommet haut de 1248 mètres dominant le village, son répertoire est varié mais comporte généralement de nombreuses pièces traditionnelles basques et corses. En préambule, le public a pu apprécier « La ville que j’ai tant aimée », d’origine bretonne, puis une ballade médiévale faisant l’éloge du bon vin. Inch’Allah, une chanson d’Adamo composée en 1967 lors de la Guerre des Six jours, un requiem pour des millions d’âmes, se terminant par les mots Salam – Shalom, la paix soit avec vous. De Carl Maria von Weber « Le chœur des Chasseurs », interprété par une meute de chasseurs hors pair… comme l’a souligné avec humour Christophe Bulle, dont la présentation des chœurs, tout en finesse, fut un véritable régal ! Après une chanson de marins, une pièce chargée d’émotion et de sensibilité « Signore delle cime », en hommage à un ami tombé en montagne, profondeur et recueillement sont les mots qualifiant cette pièce. Puis Jean Ferrat, Michel Bühler, un hymne à Pablo Neruda, poète chilien, prix international de littérature et de la Paix, qui affirme que « Lorsque la musique est belle, tous les hommes sont égaux ». Enfin le chœur des Fourgs a adressé un clin d’œil à un autre auteur-compositeur de chez nous, et à la question posée par le directeur-présentateur « Il est né le 14 décembre 1940, qui est-ce ? », un très jeune auditeur qui assistait au concert a répondu sans hésitation, « c’est mon Doudou ! » vive la spontanéité enfantine… Il s’agissait d’Henri Dès, dont nous avons entendu cette mélodie connue « Quand on revient d’ailleurs », qui a mis un point d’orgue à l’excellente prestation de nos voisins français.
Puis les Yodleurs ont interprété un hymne au Jura, un hommage entraînant aux Bergers de l’Oberland, sans oublier de glorifier la nature et de se rendre « Sur l’alpe », puis « Là-Haut » que Nicolas et Yvan ont déclamé en duo, avec délicatesse et douceur. Enfin « Mon piolet », chant de reconnaissance dédié à cet objet indispensable à qui veut gravir les cimes, et qui devient nostalgie à l’automne de la vie lorsque le pied est moins sûr…
Jubilaires
Le Président du Club, Maurus Gerber, a remercié tous les intervenants à cet agréable moment de partage musical, le public ainsi que les commerçants pour leur soutien, avant de passer à la remise des récompenses.
Maurice Chevalley est cité pour 40 années d’activité, Nicolas Mossu pour 36 ans, Daniel Goy comptabilisant 35 ans et Romain Sottas 20 ans de sociétariat, ils sont chaudement félicités et reçoivent un signe tangible de reconnaissance. Puis des cadeaux sont remis aux différents intervenants et la soirée se termine par un hymne de gratitude au « Pays de mes aïeux ».
Souhaitons à l’Edelweiss plein succès pour sa participation à la Fête fédérale de Davos qui se déroulera les 4, 5 et 6 juillet prochains.
Texte et photos : ms
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