
Terminé et déjà régulièrement fréquenté depuis le mois d’octobre 2015, le refuge de la Combette verte, près de L’Auberson, a été officiellement inauguré samedi dernier, en présence des autorités communales, des deux députés au Grand Conseil, des chefs de service et des forestiers qui ont œuvré à sa réalisation.
Bien qu’étant propriétaire d’un vase domaine sylvicole, la commune de Sainte-Croix ne disposait jusqu’alors d’aucun refuge libre d’accès, à l’exception de celui des Roches Éboulées, fortement excentré. La création en 2013 de la réserve forestière « Dénériaz-Noirvaux » (une zone de 153 hectares non exploitables durant 50 ans) a permis à la Commune d’être indemnisée à hauteur de 212’000 francs par le Canton et la Confédération. La Municipalité a décidé d’investir cet argent dans des projets forestiers, notamment la construction d’un refuge public. Le choix du lieu a été déterminé par différents critères tels que l’existence d’une place de pique-nique, la croisée de plusieurs chemins pédestres et didactiques, l’accès motorisé ou encore le fait qu’il n’y ait pas de réserve naturelle à proximité, ni d’interférence avec la faune.
Réalisation en trois phases
Benoit Margot, garde-forestier, a évoqué les trois principales étapes qui ont jalonné la construction du refuge par les employés du service forestier. Ce sont tout d’abord quelques 200 m3 de sapin blanc qui ont été abattus en novembre 2014 dans le Suard des Envers. « À la bonne lune, a-t-il précisé, c’est à dire à la lune descendante ». Les billes ont ensuite été soigneusement sélectionnées. Longues, peu coniques et d’un diamètre similaire, afin de ne garder au final que les 50 m3 nécessaires à l’ouvrage. Pour des raisons pratiques, la seconde phase, à savoir la fabrication des quatre cloisons, a été réalisée au dépôt de la Layettaz. La dernière étape pouvait ensuite débuter : la pose des murs en rondins sur des piliers en chêne, la fabrication du toit, du plancher, la découpe et l’installation des fenêtres et des portes.
Budget respecté
Les travaux pour la réalisation de cet ouvrage se sont étalés sur six mois et le budget initial de 96’000 francs n’a été que très légèrement dépassé. Tout au long de ce chantier un peu hors du commun, les bûcherons communaux ont bénéficié des conseils avisés du garde-forestier de Baulmes et de ceux de David Holland qui avait participé à la construction du refuge de la Limasse. Comme l’ont souligné les différents orateurs de cette cérémonie, c’est un beau cadeau qui a été officiellement remis samedi à la population. Souhaitons dès lors que les visiteurs aient autant de plaisir que de respect à fréquenter ces lieux.
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