Voici revenu le mois d’octobre, et avec lui l’ouverture du chalet de la Ronde-Noire et de sa traditionnelle exposition. Cette année, c’est la laine qui est à l’honneur, produit naturel et confortable à l’approche des frimas…
« Laine : fibre épaisse, douce et frisée, provenant de la toison des moutons et autres ruminants » nous dit le Petit Larousse… mais que de travail et d’imagination pour transformer cette matière et élaborer les divers objets présentés dans cette exposition internationale!
Sur le thème de la laine, six femmes ont fabriqué des objets utiles ou décoratifs, jouant avec la texture du produit de base, ainsi qu’avec l’harmonie des couleurs, la plupart obtenues avec des produits naturels.
Tout d’abord, des pantoufles originales, de toutes tailles et coloris, ainsi que des personnages et animaux aux expressions uniques, propres à chacune des figurines, créées par deux femmes tchèques, mamans au foyer habitant un petit village. N’ayant pas l’accès à d’autres expositions, c’était une opportunité pour elles de montrer leur savoir-faire hors des frontières de leur pays, grâce à Madame et Monsieur Rybacek, tenanciers du chalet de la Ronde-Noire.
Plus loin, des toques et cols assortis, doublés avec beaucoup de goût, sont l’œuvre de Madleina, Québecoise habitant la Gruyère, alors que des châles et robes tricotés sont imaginés et réalisés par Céline et Aline, Du Haut des Collines. Ces dames présentent également des habits éthiques, en coton bio, cousus main en Suisse.
Venue du sud du Chili, Gladys Eade a confectionné, grâce à une technique ancestrale des indigènes de ce pays, une impressionnante série de bonnets colorés et décorés de façon originale. Pour ce faire, elle a utilisé des laines tissées par sa belle-maman ainsi que des teintures 100% naturelles issues des plantes.
Au centre de la salle s’alignent de magnifiques et originaux bols en feutre multicolores, « la vie est à l’intérieur » dit Anika Boverio, artiste habitant Baulmes. Cette dernière a conçu également des badges « Je pense ART », cette idée lui est venue suite à la tuerie, en été 2011, d’adolescents en camp sur une île norvégienne. Ce jour-là, elle a entendu l’information alors qu’elle travaillait dans son atelier et trois mots lui sont spontanément venus à l’esprit : amour, respect, tolérance. C’est alors qu’en écrivant ces mots les uns en dessous des autres, elle s’est aperçue que la première lettre de chacun exprimait le mot ART, de là est né ce badge au travers duquel l’artiste souhaite à la fois véhiculer des valeurs fondamentales et exprimer son intérêt pour le monde artistique.
Dès son ouverture, samedi dernier, l’exposition a rencontré un grand succès, d’autant plus que dimanche après-midi, la chanteuse de jazz Fanny Bériaux, venue de Bruxelles, a offert un récital, accompagnée du pianiste Fred Paccaud, moment très apprécié des visiteurs.
Texte et photos : ms
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