Madame Monique Winkler ouvrit le concert de cette fin d’après-midi dominicale en signalant que l’ensemble Kaleido se produit pour la troisième fois à Bullet.
Le programme, dont le titre était « Vers l’aube… », comprenait quatre parties, aux noms évocateurs : au creux de la vague, rayons de lumière, vague à l’âme et vers l’aube qui vient. Le concert se déroula de manière continue. En formation complète ou quelque fois partielle, l’ensemble Kaleido interpréta des œuvres de Heinrich Schütz, Georg-Friedrich Haendel, Jean-Sébastien Bach, Johann-Heinrich Schmelzer, Frank Bridge et Hugo Wolf.
A l’énumération des cinq premiers compositeurs, on retrouve un éventail très large de la musique baroque. Quant à Frank Bridge et Hugo Wolf, ils sont nés plus tard dans la seconde moitié du XIXe. Ce fut donc un programme très varié, quelque fois réservé et intime, mais la plupart du temps haut en formes et en couleurs que pu apprécier le public. Ainsi il en alla de Schütz qui est considéré comme le plus grand musicien allemand antérieur à Jean-Sébastien Bach. Quant à ce dernier, il personnifie avec Haendel l’apogée de la musique baroque. Johann-Heinrich Schmelzer, compositeur et violoniste est moins bien connu. Violoniste, compositeur et maître de chapelle autrichien, il a vécu à la même époque et appartient donc à cette grande famille des compositeurs baroques.
L’ensemble Kaleido est composé de musiciens dont le nombre varie en fonction des œuvres à interpréter. C’est donc un groupe très ouvert explique Pierre Pantillon qui, comme le caléidoscope renvoyant ses « belles images » nombreuses et variées, s’adapte à la demande. Suzanne Bossy, soprano, comme Pierre Pantillon basse, assurent la partie vocale. Marina Lunghi, violon et alto, souvent invitée à la RTS dans Espace 2, s’est spécialisée dans la musique baroque. Passionnée aussi de musique ancienne, Tatiana Vidal joue du violoncelle. Enfin à l’orgue, on trouve Christine Sartorelli qui partage ses activités artistiques entre les concerts, la recherche, l’édition et les enregistrements. Son goût pour la musique ancienne ne l’empêche pas de jouer aussi des pièces contemporaines.
Dans l’église toute blanche de Bullet, il n’y avait pas seulement de la musique mais aussi, grâce à elle, de la lumière, des « kilos » de lumière. A l’aube de cette nouvelle année, on en a bien besoin. C’est avec plaisir que les spectateurs attendent une prochaine venue de l’ensemble Kaleido.
A. Mottier
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