Le cinéma Royal accueillait jeudi dernier la cérémonie de renouvellement du label Cité de l’Énergie attribué à la commune de Sainte-Croix depuis 2004.
« Pourquoi est-ce que la déchèterie est éclairée la nuit ? » « C’est quoi une énergie renouvelable ? » « Pourquoi des éoliennes ont-elles été installées ? » les questions d’une soixantaine de jeunes enfants, venus de l’UAPE ou avec leurs parents, ont fusé jeudi après-midi au Cinéma Royal. La commune, en particulier Steeve Lin, délégué à l’énergie au sein du service de l’urbanisme, avait choisi de les associer à la remise du label Cité de l’Énergie, que Sainte-Croix détient depuis 2004 et qui est soumis à audit tous les quatre ans. Rachel Gueissaz, municipale, qui répondait aux questions en compagnie de Jean-François Gander, chef de service, a été ébahie par l’intérêt des bambins pour les questions énergétiques. Une grande part de la manifestation leur était dédiée, avec des ateliers de jeux, de dessins, des contes ainsi qu’un court métrage d’animation, « L’homme qui plantait des Arbres », tiré d’une nouvelle de Jean Giono.
Activer tous les leviers
Matthieu Chenal, du bureau Variétude, a procédé à la remise du label proprement dit, en remplacement de l’ambassadeur du programme SuisseEnergie pour les communes. Il a souligné « la persévérance » dont faisait preuve la commune de Sainte-Croix, depuis plus de vingt ans. « Malgré des moyens limités, elle n’a pas cessé de progresser ». « Elle a su activer tous les leviers pour arriver à ces buts sans forcément investir, par exemple avec la centrale de chauffage à distance (CAD) ». Cependant, poursuit Matthieu Chenal en substance, il y a des problématiques récurrentes, comme la mobilité et le fait que le train ne transporte plus les déchets.
Autre point positif souligné par le représentant du programme Cité de l’Énergie, la valorisation des associations locales. Le Zarti Cirque et l’école de musique ont animé l’événement. Plusieurs associations et commerces locaux, concernés par le développement durable, avaient été conviés pour se présenter à l’issue de la cérémonie de remise du label. Par exemple les boutiques de seconde main Le Petit Bonheur et J’trouve tout, Vélo Occasion, les Cartons du cœur, la ferme du Petit Creux et des commerces comme le Lacet Vert et la Rose des Vents, ou encore l’Atelier de réflexion et action citoyenne. L’apéritif a été préparé et servi par la section locale des Paysannes vaudoises et plusieurs résidentes de l’EVAM. Rachel Gueissaz abonde : « Tous, nous gardons ces objectifs de durabilité, pour le bien-vivre ensemble et la cohésion sociale ».
Pour clore la manifestation, Adeline Stern avait proposé la projection de la comédie « La Belle verte », de Coline Serreau. « Tout le monde est ressorti avec le sourire », souligne Rachel Gueissaz.
Un plan d’action en six points
Chef du service de l’urbanisme, Jean-François Gander résume les six points du plan d’action à mettre en œuvre pour décrocher des points. En premier lieu, la planification et le développement territorial. Ce qui se traduit pour Sainte-Croix par la révision du plan d’affectation communal en cours, des mesures pour des économies d’énergie et le développement du chauffage à distance.
Les panneaux solaires sur les bâtiments publics (salle de gym, Hôtel de Ville, Le Musée), ainsi que le suivi des consommations énergétiques émargent au second point, bâtiments et équipements publics. Les problématiques de l’approvisionnement en eau et les déchets forment le troisième axe. La commune y répond avec les forages au Champ de la Joux pour diversifier les ressources aquifères, l’alimentation en eau du réseau de la Gittaz et la mise en séparatif progressive des quartiers. La mobilité, objet du quatrième point, fait l’objet d’une étude. Une des mesures porte sur l’installation de bornes de recharge électrique. L’organisation interne, également au nombre des critères, vise les achats durables, comme le papier recyclé. Le dernier point s’adresse à différents acteurs, par la communication et la coopération. Pour cette édition, 70,7 % des projets en cours ont été réalisés, le minimum étant de 50 %. « C’est la première fois que nous atteignons ce taux », relève Jean-François Gander.
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