Le temps d’un week-end la Grand’Borne se transforme en village pour épicuriens. Le samedi 24 et le dimanche 25 août, près de 80 artisans venus de la Suisse et de la France voisine ont élu domicile autour du poste de douane. Des producteurs de délices bien ou peu connus et des fabricants d’objets utilitaires ou d’accessoires étalent le fruit de leur travail. Un zoom sur la 19e édition du Festival des Terroirs sans Frontière.
Dès l’arrivée, le son des instrumentistes jouant du cor des Alpes et la cornemuse dressent un cadre bon enfant. De stand en stand, les artisans éveillent les sens. Les uns interpellent les papilles des carnivores. Les autres font saliver les becs sucrés avec des meringues ou des confitures faites maison. Plus loin, des savons aux senteurs de lavande font les derniers éloges aux parfums de l’été. Munis d’un micro, des organisateurs vont à la rencontre des producteurs. La parole donnée aux encaveurs-vignerons, aux bouchers ou encore les démonstrations de fabrication de fromages renseignent et initient les flâneurs. Plus qu’un marché, l’évènement se fait jour de manifestation qui permet de faire connaître un article, de tisser un lien avec le consommateur, d’établir une image de marque et de fidéliser une clientèle.
Pour tous les goûts
Pour les spécialistes des métiers de bouche, la découverte gustative s’avère essentielle pour laisser une empreinte dans la mémoire des visiteurs. En témoigne, l’échoppe d’une apicultrice. En sus des pots de nectar, la Franc-Comtoise propose un produit traditionnel tombé dans la désuétude : le miel au couteau. « Composé de morceaux de miel en rayons, il redore le travail des abeilles. C’est mon produit-phare. Au fil des années je constate que la dégustation s’impose », affirme-t-elle. Un même son de cloche chez Yannis Lemaitre, un producteur d’apéritifs morvandiaux. Depuis 8 ans, l’entrepreneur remet des breuvages d’autrefois à la carte. « Depuis trois ans, je suis au rendez-vous. La première année fut un investissement. Puis, petit à petit on se fait une clientèle. Les conquis reviennent. Les nouveaux venus découvrent », s’enthousiasme-t-il. Quant aux artistes-artisans, l’établissement d’un lien est la clef. « Certes, les ventes “coup de cœur” sont rares. Les marchés sont un moyen de faire connaître mon activité, de planter la graine chez les futurs clients potentiels. L’ambiance joviale à la Grand’Borne se prête bien à ce genre de relations publiques », explique Véronique Querry, créatrice d’objets déco peints à la main.
« Le festival met en valeur différents savoir-faire, accentue la richesse de nos terroirs. Des bonnes tables aux chalets décorés, on a beaucoup de choses à offrir et de possibilités à se faire plaisir », conclut une habituée.
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