Une fois n’est pas coutume, c’est au local de gymnastique de L’Auberson que les conseillères et conseillers communaux ont tenu leur séance ordinaire en ce lundi 22 juin 2015. Sans doute un clin d’œil et une manière de dire « Au revoir » à M. le Municipal Luc Martin qui quittera ses fonctions le 30 juin 2015.
Étant donné l’importance de l’ordre du jour, c’est à 19 heures que le président Jean-Bruno Wettstein ouvre les débats en présence de 42 conseillères et conseillers. Deux démissions ont été enregistrées à savoir Aline Gygax-Nobs, SOC et Salvatore Di Spirito, PLR. Après la lecture des communications municipales par le syndic Franklin Thévenaz, quelques conseillers se sont inquiétés de la situation du chantier de l’usine Reuge S.A. au Platon qui est arrêté depuis plusieurs semaines.
Bureau du Conseil pour l’année 2015-2016
Président : Sylvain Fasola, SOC, élu par 36 voix
1er vice-président : Frédéric Bertrand, PLR, élu par 39 voix
2e vice-président : Pierre-Alain Gerber, SOC, élu par 35 voix
Par la voix de son rapporteur Eric Chambettaz, SOC, la commission chargée d’étudier la pétition « Sécurité pour nos enfants » a rendu son rapport en priant la Municipalité de finaliser l’étude en cours dont les travaux sont bien avancés. C’est à l’unanimité que le Conseil a accepté cette proposition.
Préavis municipaux
Ce sont plus de onze millions qui ont été accordés à la Municipalité pour réaliser les projets faisant l’objet de sept préavis. Par 41 oui et une abstention, le feu vert a été donné pour la construction d’un bâtiment à la rue des Métiers 3 pour un montant de 8’561’200 francs. Celui-ci abritera des classes pour le CPNV, l’entente scolaire et des locaux pour l’association-garderie « Les Trolls en Tablier bleu ». Le Conseil a également donné son aval pour la réfection du parking du CIMA. Une bonne douzaine d’interventions ont été nécessaires avant d’accepter un investissement de 1’294’400 francs (moins 414’000 francs de subventions) concernant le « Plan de gestion des alpages et pâturages communaux », 1ère étape. Il y a eu onze abstentions.
L’acquisition de deux parcelles de biens-fonds sur le Platon a été passablement discutée et a finalement été acceptée par trente oui. Deux préavis concernaient le site de la déchetterie « La Combe-de-Ville », le crédit demandé pour des investigations de détail sur l’ancienne décharge, inscrite comme site potentiellement pollué, a été accepté à l’unanimité. Enfin l’acquisition d’un système d’informatisation des bons ainsi qu’une unité de lavage des poids lourds sur le site des matériaux terreux, ont été acceptées à une large majorité.
Comptes 2014 et rapport de gestion
Après examen, c’est à l’unanimité que les comptes pour l’année 2014 ont été acceptés par les membres du Conseil. Il n’en a pas été de même avec le rapport de la commission de gestion présenté par Yvan Pahud. Par vote, le Conseil a demandé la suppression d’un passage dudit rapport comprenant 24 pages avant qu’il ne soit accepté à l’unanimité.
Cette séance ne pouvait se terminer sans le vibrant hommage adressé par le syndic Franklin Thévenaz à son collègue Luc Martin. Il ne manqua pas de relever un engagement hors de l’ordinaire, une loyauté exemplaire et une grande connaissance des dossiers et des institutions. Luc Martin compte 33 années de vie politique locale dont 21 en qualité de municipal ou syndic, il aura passé par pratiquement tous les dicastères. Des éloges lui furent également adressés par Olivier Renaud, PLR et Pierre-Alain Gerber, SOC, avant que l’assemblée ne se lève pour l’applaudir longuement.
C’est avec une émotion palpable que Luc Martin s’adressa à ses pairs, il souligna la richesse de la démocratie qui permet de se dire les choses et de faire avancer les dossiers. Il rappela qu’il a sincèrement apprécié ces moments. « Merci pour ce que l’on a pu faire ensemble » dira-t-il en guise de conclusion.
Après 3h45 de débats, il était temps pour le président Jean-Bruno Wettstein d’y mettre fin en transmettant la cloche symbolique à son successeur Sylvain Fasola avant de convier chacune et chacun à une agape de circonstance.
Daniel Goy
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