Voyage culturel au temple de Sainte-Croix

Le chœur de dames « Pause de Voies », accompagné par sa directrice, Corien de Jong. © C. Carisey

Dans la soirée hivernale de dimanche soir, les chanteuses et les musiciens, dirigés par Corien de Jong Gonçalves nous ont emmenés dans un extraordinaire voyage culturel. Un moment chaleureux et dépaysant qui a comblé l’auditoire.

Le parterre du temple est quasiment plein. Madame Corien de Jong Gonçalves remercie le public présent d’avoir fait le déplacement malgré la neige et le froid qui règnent à l’extérieur.

Pour débuter ce grand voyage, l’ensemble Pause de Voies nous emmène en l’Italie avec l’entraînant « Viva tutte le vezzose », véritable hymne à la gent féminine, du compositeur Felice Giardini. Puis on revient chez nous, avec « Sable », une œuvre du compositeur vaudois Michel Hostettler. Un chant qui nous emmène automatiquement là où il fait chaud, là où le   sable blanc » devient « sable rose des soirs d’été… un sable fin qui coule entre les doigts et marque le temps ». Cette première partie du voyage, nous fera découvrir également le Japon avec le mélancolique « Sakura », magnifiquement interprété à la harpe par Ester de Jong Gonçalves, sa première prestation publique. Ainsi que  « Pavane », du compositeur français Gabriel Fauré, musique douce et gracieuse que nous ont offert Ester de Jong Gonçalves à la harpe et Lisette Paillard à la flûte traversière.

Entre Messe et Gospel

La deuxième partie de ce voyage débute avec la Messe modale de Jehan Alain, compositeur français, mort sur un champ de bataille le 20 juin 1940, à l’âge de vingt-neuf ans seulement. Malgré son jeune âge, il a à son actif plus de cent trente œuvres principalement pour orgue. Pour cette messe, en quatre mouvements, les treize chanteuses sont accompagnées par cinq musiciens, aux violons, violoncelle et à la flûte traversière. Partie plus solennelle mêlant instruments et chants, tantôt joyeuse, tantôt plus grave, un défi magnifiquement relevé par tout l’ensemble et chaleureusement applaudi. Autre temps, autre musique religieuse, quatre chants de gospel nous emmènent dans l’Amérique profonde et rude du début du XXe siècle. « Hail Holy Queen », « My Guy (My God) », « Wade in the Water » et le fameux « Oh, Happy Day » ont enchanté le public. Entraînants, chaleureux, brillamment interprétés par l’ensemble Pause de Voies qui nous a offert un magnifique voyage. Très complices, elles ont du plaisir à chanter ensemble et ça se sent, le tonnerre d’applaudissements qui résonne dans le temple en est la meilleure preuve.

Tintamarre

Créé pour la Fête de la musique en 2015, l’ensemble Tintamarre regroupe des violons, violoncelle, clarinette, hautbois, cor, flûtes traversières et diverses percussions. En tout dix musiciens accompagnés au piano par la directrice Corien de Jong Gonçalves. Cette dernière partie de concert instrumental, aux influences orientales, a clos à merveille cette soirée. Des musiques à la fois rythmées et mélancoliques, comme « Long live the nigun » du compositeur israëlien Gil Aldema, ou « Kandel’s hora » du clarinettiste et chef d’orchestre américain Harry Kandel. D’autres compositions plus entraînantes qui invitent à la danse, telles « Odessa bulgarish », « Shver un shviger », « Ot azoi », ou encore « Bulgar (Frailach) ». Ce voyage à travers les cultures a transporté l’auditoire conquis ! Les tables remplies de gâteaux et pâtisseries retiennent le public, le temps d’échanger et de reprendre des forces pour affronter le froid. Dehors tout est recouvert de blanc… pas besoin d’avoir un sable qui change de couleur comme dans les pays chauds… Notre « sable blanc » lui, brille sous la nuit étoilée et c’est encore plus magique !

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