La transformation du bâtiment du CIMA, qui accueillera le futur musée unique, a été mise à l'enquête samedi. En parallèle, le Comité de pilotage poursuit la recherche de fonds pour financer le projet. La Loterie Romande a déjà promis 3.5 millions de francs.
Le projet de transformation du musée CIMA pour accueillir les collections des trois musées régionaux est mis à l'enquête jusqu'au 19 juillet prochain. Le permis de construire sera donc délivré à l'issue de cette procédure, ceci pour autant, évidemment, qu'elle ne suscite aucune opposition. « Nous devons tenir compte de cette possibilité. Le projet a été étudié avec attention et nous sommes plutôt confiants », réagit Robert Martin, président du Comité de pilotage (Copil) du projet de regroupement des musées régionaux.
La phase d'étude du projet arrive donc à son terme. Le groupe de travail « Construction et exploitation » a affiné ses contours durant près d'une année en collaboration avec le bureau d'architecture LVPH de Pampigny, lauréat du mandat d'étude parallèle. « Nous lancerons prochainement l'appel d'offres auprès des entreprises pour la réalisation des travaux », précise le chef de file. Le plan d'exécution doit être également clarifié. « Si tout se passe comme prévu, nous imaginons l'ouverture du futur musée pour fin 2022 », estime-t-il.
Près de 70 % du projet financés
Bien entendu, cet agenda est tributaire du financement du projet. Les membres du groupe de travail « recherche de fonds » s'attellent à boucler le budget de 9'860'000 francs nécessaires à l'aboutissement de ce nouvel écrin culturel. « Ce chiffre comprend les montants déjà investis à ce jour », précise le président du Copil. Pour rappel, 800'000 francs ont été engagés par la Commune de Sainte-Croix. 180'000 francs ont servi à la mise sur pied du mandat d’étude parallèle, les 620'000 francs restant pour l'étude du projet. « Le plan de financement prévoit encore au moins 200'000 francs issus du porte-monnaie communal », précise-t-il.
Le projet a pu compter également sur 2'275'000 francs de dons qui ont permis, notamment, de racheter la collection Baud. « La Loterie Romande nous a déjà promis un soutien à hauteur de 3'500'000 francs », apprécie Robert Martin.
Une nouvelle recherche de fonds est en cours pour compléter les 3'085'000 francs restant. Cette opération n'est pas sans rappeler celle qui a permis de réunir, non sans difficulté, les 2 millions de francs nécessaires pour conserver la collection du musée de L'Auberson au Balcon du Jura. À la différence près qu'aujourd’hui, il s'agit de soutenir un projet muséal porté par la Fondation du CIMA, reconnue d'utilité publique, et non d'acquérir les pièces d'une collection.
Le but de cette récolte de fonds devrait donc ouvrir plus facilement les portes de certaines fondations ou institutions. « Nous avons envoyé au début du mois 125 courriers ou courriels à diverses fondations, institutions ou mécènes. Nous avons déjà reçu quelques réponses demandant des compléments d'informations », renseigne Robert Martin. Les démarches, prévues initialement en mars, ont été quelque peu ralenties en raison de la crise sanitaire que le monde traverse actuellement. Le groupe de travail « recherche de fonds » souhaite réunir l'argent manquant d'ici la fin de l'année. « Nous espérons ainsi que les conseillères et conseillers communaux sainte-crix pourront se prononcer durant le premier semestre 2021 sur un préavis global qui permettra d'entrer dans la phase de concrétisation du projet », ajoute le président.
Travail de longue haleine
Une réalisation qui s'appuiera sur le travail de fourmi exécuté depuis de nombreux mois par une trentaine de bénévoles. « Leur investissement dans ce projet est colossal et déterminant », apprécie-t-il. Outre les deux groupes de travail précités, le projet peut s'appuyer sur un groupe chargé du marketing et de la communication composé, en partie, par des personnes de l'Association de Développement du Nord vaudois (ADNV). « Hormis ce qui touche à la promotion du projet, le but de cette commission est notamment de proposer un nom pour le futur musée », explique Robert Martin. Un groupe de travail traitant des aspects juridiques et ressources humaines ainsi qu'un groupe pour les finances complètent le tout.
Les membres des différents groupes de travail ont la tâche, chacun dans ses compétences, de préparer le terrain pour intégrer au mieux les trois musées dans une seule entité. Cette dernière devra valoriser un patrimoine historique important, mais également mettre en avant le savoir-faire unique de notre région en matière de mécanique d'art. Le tout dans un bâtiment remis à neuf avec une muséographie qui doit répondre aux attentes actuelles du public.