Le Comptoir de Sainte-Croix a fermé ses portes dimanche soir sur un bilan positif, tant du point de vue des exposants que des visiteurs. La formule, très semblable à celle des éditions précédentes, semble correspondre aux attentes. La convivialité de la manifestation contribue également à sa réussite.
« Je suis passé sur les quarante-huit stands avec Joakim Junod dimanche matin, les exposants avaient le sourire et beaucoup d’entre eux nous ont déjà demandé de leur réserver une place dans deux ans ». Pour François Béguin, président du comité d’organisation du Comptoir de Sainte-Croix qui s’est déroulé du 27 février au 2 mars 2025 au Centre sportif des Champs-de-la-Joux, la teneur de ces échanges est déjà un gage du succès de la 17e édition, qui a bénéficié aussi d’une météo propice à des activités en intérieur.
La fréquentation a été régulière tout au long des quatre jours, « mis à part le jeudi soir où le Comptoir a attiré peu de monde », relèvent plusieurs exposants. « Ce n’est pas plus mal », note Dioniso Baptista, « cela nous laisse le temps de bien préparer le week-end ». Pour François Béguin, il est clair cependant que « le comité doit réfléchir à une formule plus attractive pour le premier soir ».
Regroupements
L’entrée étant gratuite, les visiteurs n’ont pas été dénombrés. François Béguin estime la fréquentation légèrement inférieure à celle de l’édition de 2023. Les exposants s’en contentent et leurs propos correspondent: « cela nous permet de bien accueillir les gens, de leur proposer un café ou un apéro, de discuter, ce qui n’est pas vraiment possible le reste de l’année ». Ils sont généralement satisfaits des contacts noués qui pourraient déboucher sur des demandes de devis ou des commandes, ou un effet à plus long terme : « les gens qui nous ont vu au Comptoir pensent à nous lorsqu’ils ont besoin de quelque chose par la suite ».
Cette année, des exposants se sont regroupés sur des stands non délimités, par exemple Junod Peinture et Eric Rustichelli, menuiserie-charpente, deux entreprises qui fêtaient chacune leurs 30 ans d’activité. De leur côté, Stoeckli auto-école et la Menuiserie artisanale Grégory Garin ont choisi un espace commun « plutôt que des boxes séparés, c’est plus aéré et plus chaleureux », note Jean-François Stoeckli. Le Réseau Santé du Balcon du Jura et le CMS, appelés à se rapprocher, faisaient également stand commun pour proposer diverses activités. Rencontré sur le stand de la commune, Sylvain Fasola, vice-syndic, met plus globalement en avant la fonction sociale jouée par le Comptoir.
Responsable des animations, Patrice Bez déplore lui aussi la faible affluence le jeudi soir :
« C’est dommage pour l’orchestre qui se produisait ». Les autres soirées ont été bien fréquentées jusque tard dans la nuit, la fermeture des bars intervenant
à 4 heures du matin « sans incident majeur », selon Joakim Junod.
Au restaurant du Comptoir, Eric Vuissoz et sa brigade ont servi environ 1'200 couverts, comme en 2023. « J’ai eu l’impression que les gens venaient manger exactement la même chose », glisse le patron. La manifestation tourne avec un budget d’environ 60'000 francs, couvert par les locations de stands et les recettes des bars, « le but étant d’équilibrer les comptes », note François Béguin.
Belle diversité
Le comité avait remis au goût du jour le bar à champagne initié par la SIC dans les débuts du Comptoir, sur un stand en fin de parcours qui changeait d’affectation à la nuit tombée. Mais les bulles n’ont pas vraiment fait recette. Ce sera à revoir, selon le comité.
Le Comptoir a attiré beaucoup de visiteurs locaux, séduits, comme Pierre-Alain Gerber, par « une formule qui fonctionne et une belle diversité de stands ». Aline et Sébastien Meier sont venus de la Broye fribourgeoise, le couple d’anciens Sainte-Crix ne loupe pas une édition du Comptoir. Petit bémol, il n’est pas facile de monter et descendre les escaliers avec la poussette de leur petit Evan, qui lui ne s’intéresse qu’à une chose : « les z’animaux » de la mini-ferme du Comptoir. Avec la ludothèque et différents jeux et concours, le Comptoir était aussi attrayant pour les juniors.
Certains visiteurs résidant au Val de Travers, ou à Yverdon, disent apprécier l’ambiance de la manifestation, mais également le fait de ne pas être importunés par des vendeurs insistants et de pouvoir déguster ou acheter des produits du terroir.
La formation mise en évidence
Reprenant une démarche en vigueur au Comptoir d’Echallens, le comité a demandé cette année aux entreprises de signaler si elles formaient de jeunes professionnel.le.s, communique François Béguin. La plupart des exposants ont répondu par l’affirmative, via une affichette sur leur stand. Ils avaient aussi la faculté de signaler une recherche d’apprenti.e.s. Une possibilité qu’a saisie Antonin Criblez, jeune patron de Criblez Mécanique Sàrl. A l’issue du Comptoir, le mécanicien et son amie avaient le sourire.
« Une ou deux personnes se sont montrées intéressées, elles vont venir faire un stage en juin », relevait Amélie Salone.
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