Sous le thème de Carn’agricole, le 39e Carnaval de Sainte-Croix a rassemblé jusqu’à 6'000 personnes au Centre Sportif et dans les rues. Le grand cortège et Radio Carnaval ont été plébiscités.
« Cela aurait été compliqué de faire mieux ! », parole de président. Quelques heures à peine après les derniers flonflons du Bal des Robustes, Lucien Perrier résume avec cette tirade la 39e édition du Carnaval de Sainte-Croix. Intitulé Carn’Agricole, il a fait vibrer le Balcon du Jura dès vendredi soir, et presque en continu jusqu’à dimanche minuit. Les soirées festives ? Le Carnaval des enfants, les concerts des Guggens, le grand cortège du dimanche ? À chaque fois la même réponse : « Tout s’est très bien déroulé !». Lucien Perrier avoue tout de même une petite préférence pour l’ambiance du premier soir : « C’était très convivial, assez local, et festif », apprécie-t-il.
Responsable de Radio Carnaval pour la première fois (voir ci-dessous), mais animateur et carnavalier chevronné, Lionel Rustichelli évoque un « retour aux grandes années du Carnaval ». « Après la pandémie, on sentait que les gens avaient du mal à remettre le pied à l’étrier », glisse-t-il. Cette année, la population a répondu en nombre et avec enthousiasme, qui en décorant des vitrines sur le thème, qui en sponsorisant des activités ou en créant des chars et des groupes pour le grand cortège orchestré par Elodie Uldry : « Quand on arrivait avec le dernier char pour servir le bouillon et collecter l’argent des spectateurs, tout l’espace était rempli, on n’aurait pas pu en mettre un de plus », s’enthousiasme Lionel Rustichelli.
Atteindre l’équilibre
Trésorier du Carnaval, Romain Marion estime l’affluence à environ 6'000 personnes, soit 1'100 à 1'200 le vendredi soir, entre 900 et 1'100 personnes le samedi, et 3'500 à 4'000 personnes le dimanche, massées autour du cortège. À chaud, le budget de 300'000 francs serait tenu. L’équilibre est visé, avec un cachet pour les partenaires impliqués – ils y avaient renoncé en 2024 – et la pérennisation de la fête sur des bases saines. Il en saura plus après le débriefing des sociétés participantes, mais aussi avec le comité d’organisation du Camp de ski des Jeunesses Campagnardes, avec lequel les frais de la cantine sont partagés.
Forte de six personnes, une délégation du Comité du Carnaval du Jura, à Bassecourt, était l’invité d’honneur de la manifestation. « Parmi les carnavals vaudois que nous connaissons, celui de Sainte-Croix est le plus proche du nôtre dans son organisation et son déroulement, mais les temps forts y sont beaucoup plus rapprochés », évoque une jeune femme. Le Carnaval du Jura dure cinq jours, jusqu’au Mardi-Gras. Une différence ? La température. Les Jurassien.ne.s ne s’attendaient pas à la fraîcheur sainte-crix, mais ils ont vaillamment résisté.
Pixar Disney en 2026
Même si elles durent jusqu’à l’aube, les soirées festives connaissent une fin, et le retour peut s’avérer compliqué. L’organisation Nez Rouge Nord Vaudois a ramené une vingtaine de personnes par soir vendredi et samedi, c’est la moitié des courses effectuées lors des éditions d’avant Covid, note son responsable Stéphane Chautems. Travys a organisé des navettes la nuit de samedi à dimanche. Les Samaritains de Sainte-Croix étaient présents les trois soirées et le dimanche dès 14 heures. Les quatre secouristes présents (trois le dimanche soir), accompagnés d’un ambulancier, sont intervenus à treize reprises, essentiellement pour de la bobologie, mais deux à trois cas étaient un peu plus sérieux, note en substance la responsable Madeleine Perrier.
Au dernier soir du Carnaval, le comité sainte-crix respecte une tradition quasi immuable : choisir le thème de l’année prochaine. « La 40e édition sera dédiée à Pixar-Disney », annonce Lucien Perrier.
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