
Deux classes du CPNV ont réalisé un pousse-pousse solaire et électrique pour la garderie de Sainte-Croix. Ils ont testé leur réalisation sur quatre jours de marche, en le remplissant de 100 kilos de bagages et en se défendant de le recharger sur une prise de courant.
Vers le mois d’octobre, les classes de préapprentissage (informatique, médiamatique, polymécanique) laissaient aller leur imagination pour rêver d’un projet pour l’année. Dirigeable solaire, voiture multi-énergie, robot sous-marin nettoyeur, etc… Pas moins de dix idées originales illustrées sous forme de dessins. Mais c’est à ce moment qu’ils remarquèrent, passant entre le bâtiment de la Médiamatique (le récent « Métiers 3 »), et le bâtiment de la Polymécanique, une employée de la garderie qui poussait avec peine six enfants dans un pousse-pousse rouge. Il n’en fallut pas plus pour qu’une nouvelle idée s’ajoute à la liste, transformer ce pousse-pousse en lui ajoutant un toit solaire, un moteur et des batteries. Quelques mois plus tard, le pousse-pousse est prêt et il a été présenté le 21 mai dernier à la garderie pour des enfants ravis.
Ce projet est le dixième de « Jurassic Test », il succède au bateau solaire de l’année dernière. Ces projets, soutenus par le CPNV et Romande Énergie, permettent aux classes de préapprentissage de réaliser un grand projet inter-disciplinaire et inter-sections. Cette année, c’est la proximité, dans le même bâtiment, du CPNV et de la garderie, qui a permis un projet original et utile.
La sortie du 11 au 14 juin
Mardi 11 juin 11h00 : Nous voici déposés à la Combaz, par un temps menaçant mais sec. Nous sommes quinze élèves et deux enseignants. Deux ânes, Mirabelle et Patchouli. Un vélo cargo. Et notre pousse-pousse. Avec environ 16km à parcourir jusqu’au Creux du Van, nous et nos 260kg de bagages et nourriture.
Nous commençons à charger les ânes (40kg max chacun), le vélo cargo (80kg de nourriture et boisson), et le pousse-pousse (une bonne centaine de kilos de sacs qui montent jusqu’au toit solaire). Et encore un peu sur nos dos. Et nous voilà partis.
Première surprise, à chaque passage à vaches il nous faut démonter une barrière à droite ou à gauche, faire passer les ânes puis remettre la barrière, ce qui nous prend un certain temps à chaque fois.
Dans l’après-midi il y aura de sévères montées, une traversée de 400m sur un chemin pédestre dans les champs, avec une barrière impossible à ouvrir sans l’aide du propriétaire.
Puis la fin de l’après-midi se complique. Une roue du pousse-pousse se bloque, puis c’est la pluie qui arrive, puis un troupeau de vaches qui en veulent à nos ânes. Enfin un élève renverse le vélo cargo avec toute la nourriture… L’arrivée aux Petites Fauconnières est un soulagement, sous la pluie et le froid. Les ânes sont installés pour la nuit, on partage une fondue et on répare le pousse-pousse. Les batteries du pousse-pousse sont encore à 80%. Bon signe. Surtout qu’ici il n’est pas question de recharger le pousse-pousse, ni même la réserve d’eau. Les batteries du vélo-cargo sont vides, elles.
Mercredi 12 juin 08h30 : Après un petit déjeuner il faut préparer les ânes, et repartir. On s’attarde un peu, le vélo cargo peine à monter sa cargaison, au point qu’on est vite en retard sur l’horaire prévu. Dans la terrible descente vers Montalchez l’équipe manque d’eau et doit attendre d’arriver en bas pour se ravitailler et pique-niquer. Le pousse-pousse, lui, se recharge à 100% entre le soleil et la récupération à la descente. La journée se termine au camp de Vaumarcus. C’est là qu’il est prévu de rendre les ânes, vu que la charge de nourriture commence à diminuer.
Jeudi 13 juin : Après avoir rangé le chalet, il faut se presser pour prendre le bateau. Le pousse-pousse va-t-il passer par la passerelle du bateau ? À deux centimètres près ça passe. Et rapidement l’équipe se trouve à Yverdon où un après-midi piscine nous attend. Le soir c’est au camping d’Yverdon que l’équipe se loge. On rend le vélo-cargo et il ne reste plus que le pousse-pousse pour porter nos bagages. La pluie de la nuit gratifie le pousse-pousse d’une pluie de sable rouge qui salit et endommage un peu le nez décoratif.
Vendredi 14 juin : Après une matinée sur Yverdon avec la visite de la Maison d’Ailleurs, le pousse-pousse reprend le train Yverdon - Sainte-Croix, batteries pleines à craquer d’énergie après pourtant 40 km à porter une centaine de kilos.
Durant toute l’aventure les élèves ont tenu un blog sur leur site (www.jurassictest.com), sur facebook/jurassictest et sur instagram/jurassic_test. La RTS est même venue lundi tourner un petit reportage pour « Couleurs locales ». Il nous reste à livrer le pousse-pousse infatigable à la garderie qui l’attend avec impatience.
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