Vincent Demiéville est le nouveau responsable des agences de Sainte-Croix et Grandson de l’ADNV. Ce passionné de voyage prend ses marques dans le Jura vaudois.
À 38 ans, frais diplômé de l’École supérieure de tourisme IST à Lausanne, Vincent Demiéville recherchait un poste qui lui permette d’allier sa passion pour le tourisme et ses différentes expériences acquises dans le domaine commercial. Une postulation spontanée lui a ouvert les portes de l’ADNV. Il officie désormais en tant que responsable des agences de Sainte-Croix et Grandson, succédant à Justine Paillard qui a rejoint le service marketing de l’ADNV à Yverdon-les-Bains.
Rencontré dans le bureau de la rue Neuve qu’il partage avec Laurent Hall, chef de projet Masterplan, Vincent Demiéville découvre petit à petit le Balcon du Jura. Le responsable d’agence est « les yeux et les oreilles de l’ADNV sur le terrain », relevait Nadia Mettraux, directrice de l’ADNV. Vincent Demiéville s’y emploie : « j’apprends, je découvre tous les jours », reconnaît le natif d’Oron, né dans une famille d’agriculteurs dont il dit avoir gardé le bon sens paysan.
Mettre en lumière
Transposer le goût du voyage, par essence éphémère dans une démarche de développement touristique qui s’inscrit dans le temps, est un nouveau défi. Tout en reconnaissant n’avoir pas encore en mains toutes les pièces du puzzle, Vincent Demiéville a déjà identifié des points forts de sa nouvelle région.
Il s’émerveille de la vitalité de l’artisanat et de la mécanique d’art. « Tous ces gens font des choses extraordinaires, mais dans l’ombre. C’est à nous de les mettre dans la lumière. » Il poursuit : « Aujourd’hui, on ne peut plus complètement s’appuyer sur le tourisme hivernal, il faut développer une offre quatre saisons, particulièrement à destination des familles ».
Proche de la nature et amoureux de la randonnée, il connaissait déjà les beautés naturelles du Balcon, les Aiguilles de Baulmes qu’il adore voir se découper dans la brume matinale et le Chasseron. Vincent Demiéville relève quelque chose de particulier, les liens très étroits des représentants des communes avec l’ADNV et les acteurs du tourisme. « Nous pouvons les soutenir, les accompagner, mettre de l’huile dans leur moteur, mais leur rôle de porteur de projet reste absolument indispensable », estime le cadre de l’ADNV. Il souligne aussi le travail des bénévoles : « C’est une énorme richesse, mais aussi parfois une limite. Des réflexions à ce sujet sont amorcées ».
Restaurer le dialogue
Le 23 novembre dernier, l’ADNV a rassemblé tous les acteurs hivernaux prestataires dans les domaines sportif, touristique, de l’hébergement et de la restauration. Une trentaine de personnes y a participé. « Une réussite », salue Vincent Demiéville. « Chacun a pu s’exprimer et on a senti une volonté de restaurer le dialogue, d’entamer des collaborations. » La crise énergique qui se profile incite par exemple à réfléchir à des synergies.
Vincent Demiéville salue les manifestations portées par des gens de la région, à destination de la population locale, comme les marchés d’été et de Noël. « Notre rôle est aussi d’apporter quelque chose de nouveau, avec une portée un peu plus large ». Une réflexion est en cours pour trouver une alternative à la Coop Rando, la deuxième édition de la Spartan Race est déjà agendée au 17 juin.
Le nouveau responsable est très présent à Sainte-Croix. « Une priorité » en ce début d’hiver, mais il n’oublie pas qu’il coiffe également la casquette de responsable de l’agence de Grandson. « J’y vais étape par étape. »
« Professionnel, passionné et méticuleux, voire bilieux au point d’emporter ses soucis à la maison », Vincent Demiéville est conscient qu’il occupe un poste exposé : « responsable du tourisme, c’est un peu comme entraîneur de foot. Tout le monde a le sentiment de savoir ce qu’il faudrait faire et comment le faire ! Mais c’est rarement aussi simple. Il faut aller à la rencontre des gens, dissiper les malentendus, restaurer le dialogue, jongler parfois… ».
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