Après cinq jours de grève, le travail a repris jeudi matin chez Bacab SA à la rue de l’Industrie. Un accord a été trouvé mercredi en fin de matinée avec l’acceptation par le personnel des ultimes propositions de la direction allemande de Bartec SA, qui déclare avoir plus que doublé l’enveloppe du plan social destiné aux trente-deux personnes licenciées.
Le mouvement de grève chez Bacab persistait fermement en début de semaine avec une présence dans les rues de Sainte-Croix lundi et d’Yverdon-les-Bains mardi. Une manifestation était même prévue à Lausanne mercredi. Du côté de la direction, on déplorait le déclenchement de la grève alors que les négociations n’étaient pas terminées, ainsi qu’une exigence de délai pas raisonnable.
Un délai raisonnable…
Mario Colpa, le directeur local de Bacab SA rappelle que, la semaine dernière, il ne pouvait répondre au personnel dans le délai imparti par celui-ci, parce qu’il devait demander à la direction générale en Allemagne une enveloppe supplémentaire.
Ce qu’il a fait lundi dernier au siège de Bartec SA. Dans un premier communiqué, la direction mettait l’accent sur l’écart entre les propositions du syndicat et les siennes, au point que cela pourrait « mettre en péril l’espoir d’une issue négociée ». Mais elle laissait entrevoir la présentation d’ultimes propositions.
Mardi en fin de journée, Mario Colpa s’est présenté à l’usine de Sainte-Croix et il a estimé que la tension était montée, avec notamment des portes barricadées. Le lendemain matin, il a présenté au personnel la nouvelle enveloppe proposée par Bartec, plus de deux fois supérieure à l’offre initiale. La discussion a été animée, la votation s’est déroulée selon lui dans une situation relativement tendue, et s’est conclue par l’acceptation de ces nouvelles propositions.
Reprise du travail
Le personnel a donc décidé de reprendre le travail jeudi matin et les pancartes ont aussitôt été enlevées des abords de l’usine. Chez Unia on a bien évidemment annulé la manifestation prévue à Lausanne. Pour la secrétaire syndicale Isabelle Smekens, c’est une demi-victoire ». Le directeur Mario Colpa se déclare satisfait « qu’on ait évité un clash complet ». Selon lui, « tout le monde aurait eu à perdre avec une poursuite du conflit ».
Les négociations vont donc reprendre entre la direction, les délégués d’Unia et du personnel, afin de procéder à la répartition de l’enveloppe accordée (on parlerait de trois à six mois de salaire d’indemnités selon l’ancienneté) et pour se mettre d’accord sur les détails du plan social.
J.-Cl. P.
Article qui paraîtra dans l'édition du 11 mai 2014 du Journal de Sainte-Croix et environs
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