Il ne s'agit évidemment pas d'un coup de tête. « La discussion entre le Conseil d'administration et le directeur de l'institution a cours depuis plusieurs mois », explique le président du Conseil Robert-Tito Haarpaintner. Alertés par divers signaux annonçant des troubles dans le personnel, les membres du Conseil ont entamé une longue réflexion à ce propos avec le directeur. « Mardi, à l'issue d'une séance extraordinaire du Conseil d'administration, les deux parties ont décidé d'un commun accord de mettre fin à leur collaboration », poursuit le président.
Les cadres ont été avertis mercredi de la nouvelle, le personnel hier matin. Le directeur reste contractuellement engagé jusqu'au 31 mars 2017 sans pour autant, on l'aura compris, occuper de fonction effective au sein du RSBJ.
Des changements trop rapides ?
« Les récents changements dans l'institution ne sont pas étrangers au malaise du personnel. », remarque le président. De son côté Thierry Monod abonde dans le même sens : « les changements qui ont amené le CSSC au RSBJ ont été un vrai challenge. Ce n'est pas qu'un changement d'image mais aussi un changement de culture et de prise en charge des soins. Si cela a été bien perçu à l'extérieur, cela a été plus long à venir de l'interne. Tout le monde ne perçoit pas les enjeux. Je regrette cette situation car j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler à Sainte-Croix ». »
Direction à trois
Le Conseil d'administration a nommé Eric Simon, l'actuel directeur financier du RSBJ, comme directeur intérimaire. Il sera secondé par Robert-Tito Haarpaintner et Thierry Luthringer, secrétaire du Conseil d'administration. « Thierry et moi allons dégager du temps pour l'appuyer ces prochains mois », explique le président. Trouver un directeur capable de poursuivre les changements menés ces dernières années n'est pas chose aisée. « Je pense qu'il nous faudra six à neuf mois », précise Robert-Tito Haarpaintner. Le poste sera mis au concours prochainement.
Poursuite du plan stratégique
Si le directeur s'en va, le RSBJ demeure et va poursuivre les actions initiées par le plan stratégique. « Le Conseil d'administration salue le travail de Thierry Monod, remarque le président, il a joué un rôle prépondérant dans la mise en route du nouveau Réseau Santé Balcon du Jura. » Ni la qualité du travail du directeur, ni son efficacité ne sont remises en cause, bien au contraire. « Le RSBJ a connu une évolution fantastique en quatre ans. Thierry Monod est à la base, notamment, du Cabinet médical des Alpes dont l'importance pour la région n'est plus à prouver », souligne-t-il.
L'objectif du Conseil d'administration est clair : poursuivre sur cette lancée tout en garantissant des conditions de travail sereines entre le personnel et la direction.
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