La troupe LeZarti’Cirque a présenté son nouveau spectacle le week-end passé, sous le chapiteau saisonnier du chemin de Mon Repos. Du cirque, du théâtre, de l’humour, de la musique ; retour sur une performance bien diversifiée.
« Un vrai spectacle de cirque, mais pas que… », promettait le flyer de la soirée. La troupe circassienne de Sainte-Croix s’est lancé un nouveau défi en suivant les deux metteurs en scène Christiane Loch et Silvano Mozzini de la compagnie Carambole, de Zurich. Yves Bugnon, le directeur de l’école, avait l’habitude de travailler avec eux mais pas les artistes qui ont dû s’adapter à de nouvelles façons de travailler.
Jaune et bordeaux, deux couleurs qui habillent la trentaine de circassiens âgés de 9 à 60 ans qui courent, sautent, se balancent, et dansent. Tantôt artiste, tantôt musicienne, une jeune femme, en équilibre sur un pylône de métal, joue de la basse pour rythmer la performance d’une consœur qui marche sur une barre horizontale. Les tours s’enchaînent, il y a des choses à voir de tous les côtés de la scène, les musiques font applaudir les spectateurs qui encouragent et saluent les prouesses. « On a monté ce spectacle en sept jours », déclare Silvano Mozzini. « La troupe avait ses compétences, ses idées, et il a fallu les mettre en valeur. »
Travailler ensemble
« On leur en a demandé beaucoup », raconte le metteur en scène en souriant. « J’ai dû suivre des metteurs en scène moi-même à l’époque alors je sais ce que c’est. Je connais la frustration qui apparaît parfois et j’essaie toujours d’être attentif aux ressentis, mais j’ai trouvé ces jeunes vraiment professionnels et motivés. » Lui et sa partenaire qui travaillent ensemble étaient très fiers du résultat. « Sur scène, on ne peut pas faire de compromis, on doit donner son maximum », conclut-il.
« On aime bien raconter des histoires », précise Yves Bugnon. On a créé dans une démarche participative, chacun a pu prendre part à la création. Notre spectacle, ce n’était pas des numéros qui se suivaient, mais une recherche sur une transition, à l’image de la société. »
De nouvelles expériences
« On n’a pas l’habitude de faire autant de théâtre », explique Xélia Froidevaux de Bretonnières qui fait du cirque depuis ses quatre ans, alors qu’elle en a 17. C’est d’ailleurs le cas de beaucoup des élèves. Ils sont passionnés et font du cirque depuis leurs plus jeunes années.
Eléa Cattin a quatorze ans et vient de Villars-Burquin, et semblait en avoir au moins cinq de plus lorsqu’elle a effectué un salto sur une barre russe ainsi que d’autres acrobaties qui étaient bluffantes. « J’avais vraiment le trac au début du spectacle » confie-t-elle en fin de soirée. A son âge, elle cumule déjà 10 ans de cirque.
À maintes reprises, des rires ont parcouru le chapiteau et presque autant de fois le public a retenu son souffle en regardant ces trois générations composer ensemble un tableau mouvant, en s’élevant encore plus haut à l’aide de cordes, de tissus aériens. Une leçon de souplesse, et de « vivre ensemble ».
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