La cérémonie des promotions des écoles 2024 s’est déroulée le jeudi 28 juin à la salle communale, où les 66 élèves de 3 classes ont reçu des mains de leur maître de classe leur certificat de fin de scolarité ; précieux sésame, symbole de la fin d’une étape cruciale.
Une fois n’est pas coutume, c’est devant une salle comble que se déroule la cérémonie. Parents émus, frères et sœurs enthousiastes (quelque peu jaloux pour certains, mais admiratifs), proches et amis et (anciens) enseignants composant la foule venue voir en masse l’occurrence de cette transition symbolique, comprise par plus d’un des principaux intéressés comme un « nouveau départ », voire « la fin d’une ère ».
L’évènement s’ouvre en musique, un solo pianistique d’Élodie Heintz venant mettre un terme au brouhaha général dans lequel baigne la salle aux prémisses de l’évènement, somme de murmures impatients et de discussions de famille. Diverses prestations musicales assurées par les élèves ponctuent ainsi les différentes parties, en solo comme en duo. Des vidéos marquent également la cérémonie, partageant les nombreux instants capturés en images vécus par les classes durant les sorties scolaires ou le camp de fin d’année (celui-là même qu’envient intensément les sections inférieures et dont plusieurs participants attestent garder d’excellents souvenirs). On y voit alors de nombreux instants de complicité, de camaraderie, des témoignages d’amitié, pléthore de moments impromptus et de scènes comiques ; un témoignage partiel (mais mémorable) des nombreux souvenirs positifs qu’auront partagé ces classes et que garderont en mémoire ses membres au fil des ans.
Si l’année dernière, c’était Vanna Govi, dont les promotions fêtaient la retraite, cette année, c’est Denise Wolfsberger qui, elle aussi après de nombreuses années de service, signe, avec cette 11VP1, sa dernière classe et son accession à la retraite. Plus d’un sur le Balcon du Jura aura connu l’enseignante sur les bancs scolaires. L’intéressée, fraîchement retraitée, se dit heureuse d’avoir pu terminer avec une classe comme la sienne, et satisfaite de son parcours, auquel viennent désormais succéder les perspectives d’un repos attendu et mérité.
Les discours officiels ne manquent pas, celui de Sylvain Fasola, président de l’entente scolaire, suggérant l’importance des valeurs du respect, de l’exemplarité et de la responsabilité dont devront faire preuve ces sujets déchargés.
La parole aux élèves
Dans son discours, résolument ancré dans l’ère du temps puisqu’intitulé « Chat GPT et Karma », Fabian Zadory rapporte les propos des élèves des classes inférieures, afin de comprendre et faire comprendre aux jeunes diplômés ce que représente pour les moins jeunes encore l’accession à un tel statut. Aux yeux de ces derniers, ces êtres émancipés sont une source d’admiration, et leur position leur apparaît enviable. Si un lot de nouveautés attend les diplômés à l’aurore de leurs parcours à venir, pour minimiser les désillusions, il incombe de rappeler l’inévitabilité des devoirs, des réveils matinaux et autres inconforts dont la fin de l’école ne les débarrasse pas. À ce propos, les élèves des deux classes susmentionnées, conscients du fait que « la fin de l’école n’est qu’une étape et qu’il va falloir remettre l’ouvrage sur le métier en août », transmettent eux aussi leurs encouragements à leurs anciens camarades que des parcours et professions aux horizons les plus divers attendent désormais sur le point d’entamer un « nouveau départ », ayant signé en ce jour « la fin d’une ère ».
Les principaux intéressés, eux, adoptent des attitudes très différentes à l’égard de leur diplôme et de ce départ de l’établissement scolaire. Les plus optimistes affirment compter se revoir avec certitude, et si la crainte « de ne plus revoir les profs ni les copains » en hante plus d’un, l’incertitude et l’indéfinitude du futur en taraudent d’autres, à des degrés variables (les plus téméraires n’y voyant qu’une inquiétude contingente). « L’impression d’être plus grand » ressortant plus d’une fois de leurs propos, de même qu’un sentiment de soulagement intense, « parce qu’après 11 ans c’est fini ». Pour d’autres, « c’est cool », et basta, mais les pensées rétrospectives font réaliser aux plus nostalgiques que même s’ils s’en plaignaient beaucoup, l’école, « ce n’était pas si mal finalement »
L.-G. Alloati
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