Les élections communales, caractérisées par une hausse sensible de la participation (de 40,3% en 2011 à 49,7% en 2016), ont révélé une progression du Parti socialiste qui gagne quatre sièges au Conseil et fait élire ses deux candidats Cédric Roten et Franklin Thévenaz au premier tour à la Municipalité. Cette avancée se fait aux dépens du Parti libéral-radical qui perd six sièges au Conseil alors que l’UDC poursuit sa progression en gagnant deux sièges.
L’ambiance était à la fête dimanche soir au Cercle espagnol où les socialistes étaient réunis pour prendre connaissance des résultats des élections. Et on peut le comprendre puisqu’ils ont atteint tous leurs objectifs. Ils ont repris la première place au Conseil communal avec vingt-six sièges (+ quatre), à deux sièges de la majorité absolue, et compensé en partie les pertes enregistrées cinq ans plus tôt.
Objectifs atteints
« C’est le fruit d’un travail de groupe et de la politique menée tant à la Municipalité qu’au Conseil », se réjouit Cédric Roten qui obtient le meilleur résultat absolu avec 1’124 suffrages, juste devant son collègue Franklin Thévenaz (1’119 suffrages) et le député Hugues Gander (1’114 suffrages).Cerise sur le gâteau, les deux candidats à la Municipalité sont élus au premier tour, Cédric Roten avec 1084 voix (soit 62,5 des suffrages exprimés) et Franklin Thévenaz avec 1061 voix. De quoi susciter la reconnaissance et la satisfaction d’un syndic qui attribue ce succès à la qualité du travail effectué pendant cinq ans et qui a été apprécié de la population. « Le dernier objectif est la syndicature, que nous sommes légitimés à revendiquer », estime Franklin Thévenaz. Des propos confirmés par le président du parti Pierre-Alain Gerber. « Nous allons rester dans la même ligne et nous souhaitons continuer dans la même configuration politique, dit-il, en ajoutant avec un brin de malice : le vrai changement ce sera dans cinq ans ! »
Un peu déçus
Au sein du Parti libéral-radical, l’ambiance était un peu plus morose. On ne s’attendait pas à perdre six sièges au Conseil communal et se retrouver à dix-sept, avec une liste estimée généralement de bonne qualité. Le PLR, qui avait gagné quatre sièges en 2011 revient ainsi à la situation antérieure. Pour le président Olivier Guignard, « la forte hausse de la participation a sans doute bénéficié à la gauche » ; Philippe Duvoisin relève quant à lui que « la gauche vote plus compact ».
Les libéraux-radicaux sont cependant très satisfaits des résultats à la Municipalité puisque leurs trois candidats sont les premiers viennent-ensuite et ils conservent l’espoir de les voir élus au second tour.
Progression constante
A l’Union démocratique du Centre où l’on attendait peut-être un meilleur résultat, le président Yvan Pahud s’estime satisfait dans la mesure où il craignait que la campagne virulente au sujet des votations fédérales ne leur fasse de l’ombre. L’UDC qui était entré au Conseil avec dix sièges en 2011 dispose dorénavant de douze sièges, soit un gain de deux et Yvan Pahud améliore son score pour l’élection à la Municipalité. Avec un retard de nonante-trois voix sur Olivier Guignard, il estime avoir des chances d’être élu au second tour.
Interrogé sur la présence de trois candidats pour l’Exécutif, Yvan Pahud répond : « Nous nous sommes basés sur les élections fédérales qui ont donné 29,4% à notre parti, soit un résultat proche de celui du PS et supérieur à celui du PLR ». Seulement, comme le souligne Olivier Guignard, « la configuration politique nationale ne se retrouve pas forcément sur le plan local ».
Reste à connaître les candidatures pour le second tour à la Municipalité puis le choix du corps électoral.