En congé maternité, Diane Esselborn a transmis les clés du MuMAPS à Rachel Gueissaz. L’occasion de dresser un premier bilan de la fréquentation du musée, trois mois après son ouverture.
Inauguré au début du mois de juin, le MuMAPS connaît déjà son premier gros changement. Sa conservatrice, Diane Esselborn s’est absentée, comme prévu, pour ses quatorze semaines de congé maternité. Pour la remplacer, le bureau exécutif a choisi Rachel Gueissaz, qui occupe cette fonction à 30% depuis le 1er août. Sa nomination s’est imposée comme une évidence.
« On a privilégié quelqu’un qui était déjà dans l’équipe afin de pouvoir se mettre à la tâche rapidement, car c’est un remplacement de très courte durée », déclare Bérangère Ruchat, présidente du Conseil de fondation du MuMAPS. Diane Esselborn devrait en effet reprendre ses fonctions cet hiver.
Sa bonne connaissance des musées de Sainte-Croix a également joué en faveur de Rachel Gueissaz : ancienne du Musée des Arts et Sciences, elle a aussi travaillé pendant quelques années au Centre international de la mécanique d’art (CIMA), et fait aujourd’hui partie du bureau exécutif mais aussi de l’Association des Amis du Musée. « Elle a une vraie passion pour ce musée. Et au-delà de ses diplômes (ndlr : elle est archéologue et historienne de formation, diplômée en promotion culturelle), c’est quelqu’un qui est très pratique, très forte dans la gestion d’équipe et très humaine. Je confirme qu’on a fait le bon choix ».
Assurer les affaires courantes
Les activités professionnelles et politiques de Rachel Gueissaz ne lui permettaient pas de reprendre le poste de Diane Esselborn au taux qu’occupait celle-ci à 80%. Son cahier des charges est donc adapté. « Une conservatrice doit réfléchir à la stratégie à long terme, aux expositions, à la conservation. Donc on a mis sur pause les questions stratégiques. Cela ne pose pas de problème car nous ne sommes pas dans une période où l’on doit tout réinventer », explique Bérangère Ruchat.
Rachel Gueissaz effectuera ainsi un suivi des affaires courantes et de la gestion du musée. Elle s’occupera notamment de la finalisation de différents supports de communication, continuera à travailler sur l’inventaire et assurera un suivi des derniers travaux. « On est en train de faire les dernières modifications pour que le musée soit pleinement opérationnel », explique l’intéressée. Des stores devraient par exemple encore être posés pour protéger les pièces de la luminosité.
« Nos visiteurs nous font des retours, des propositions d’amélioration. Un des points qui est revenu souvent, c’est que les gens ont un peu du mal à se projeter dans le Schaudepot, lors de la visite libre. Donc là, on a la réflexion de proposer un petit carnet d’exposition expliquant le concept, et qui les guide pour rendre la visite un petit peu plus interactive ».
Premier bilan positif
Près de trois mois après son ouverture, le MuMAPS peut déjà se targuer d’une belle fréquentation. Les visiteurs ont été nombreux lors du week-end d’inauguration, et, depuis, l’affluence est constante. Les visites guidées rencontrent particulièrement de succès. « À chaque visite, il y a du monde. On a beaucoup de groupes qui réservent, des apéritifs d’entreprise, des cafés-croissants avec visite. On est très proche des chiffres d’avant Covid », informe Rachel Gueissaz. Et cet automne, période habituelle d’un pic de fréquentation, le bureau exécutif espère faire au moins aussi bien que les années précédentes au CIMA.
Il faudra toutefois attendre l’année prochaine pour avoir une idée véritable de la fréquentation du MuMAPS. « Il y a eu l’inauguration, la mise en route, donc là, on est sur une année transitoire. On est déjà très contents de la fréquentation, mais je pense qu’avec plus de communication, on pourra amener encore plus de monde », espère Rachel Gueissaz.
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