Tel était le maître mot du spectacle des 50 ans de l’Union chorale mixte de Sainte-Croix/Bullet le week-end dernier. Trois représentations ont enchanté le public, mais aussi les chanteurs, musiciens et les 94 élèves qui ont rendu hommage à Michel Bühler.
La salle est comble, les lumières baissent pour laisser place aux musiciens et aux chanteurs qui, dès les premières notes du « Pays qui dort », donnent le ton. « Je dirai le ciel pur, les sentiers qui courent en forêt, les étangs secrets cachés dans les roseaux à l’orée des clairières, le collège et les cris des enfants, le visage du pays qui s’endort ». Le spectacle est divisé en trois tableaux. Sur scène, la maison est posée, les saisons défilent en harmonie, l’hiver fait frissonner les enfants qui passent. L’accordeur Charly s’installe derrière les fenêtres, vient le grand-père super qui sait faire n’importe quoi ! Arrivent les premiers amours avec « On allait encore à l’école », l’enfance se passe et se termine avec « Jean d’en haut » qui, triste d’avoir perdu sa belle, s’en va à jamais dans la montagne.
Amour, amitié, rébellion et solidarité
La maison se transforme en bistrot, les hommes prennent place sur la terrasse pour chanter l’amitié tout en trinquant. Sam s’en revient et raconte pourquoi il a quitté les gens d’en bas. Avec « Il parlait de liberté » « cet homme à l’air étrange, qui avait l’air heureux et faisait peur » divise les amis. Deux d’entre eux parlent du révolutionnaire, extrait du « Retour du Major Davel », avant de se faire littéralement remettre à leur place par les enfants ! Le tableau se termine avec « Les Jaccard » racontant avec humour leurs origines ! La maison disparaît et la forêt prend forme. On entame cette troisième partie avec « Terre jurassienne », nous invitant à « écouter l’âme du Jura ». Il est de tradition chez nous d’aller cueillir les champignons, les enfants s’en donnent à cœur joie et Louis dans la chanson « Le petit-gris » en est le roi ! « C’est mon pays » nous appelle à regarder les merveilles qui nous entourent et que l’on a tendance à oublier, « regarde le village reposant sous le ciel, les montagnes autour lui font comme un écrin ». Les lumières s’éteignent, au son de « Prenons le temps de nous aimer », la soupe au pois se prépare racontée ensuite par les enfants. La lecture d’un extrait de « Un si beau printemps » et le rythme dynamique de « Les P’tits et les gros » marquent le temps de la révolution avant de s’amuser avec « C’est la fête de la St-Jean ». Pour le dernier tableau, les plus jeunes écoutent les rengaines que les anciens chantaient, puis « Le Chasseron » est mis à l’honneur, tout comme l’amour et l’amitié avec les premiers au revoir « Avant de se quitter ». Déjà le jour s’en va et « On se retrouvera » avec le fameux refrain « on finira nos verres une autre fois » repris en chœur avec le public. La chorale et les musiciens nous ont, une fois de plus, montré leur talent et nous ne pouvons clore ces lignes sans parler des enfants qui ont interprété les chants et leurs répliques avec tant d’enthousiasme, d’amour et de gaîté que cette énergie a dû se faire sentir loin à la ronde, jusqu’à certainement titiller les oreilles de notre artiste régional, de là où il veille sur nous.
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