Le surdimensionnement des zones à bâtir de la Commune sonne le glas du projet de cent vingt appartements à la gare. La zone pourrait se trouver une vocation mixte à un horizon de dix ans.
Le projet de construction de cent vingt appartements sur les terrains proches de la gare de Sainte-Croix, achetés par la Commune à l’entreprise Joseph Transports, est abandonné. L’information a été communiquée lundi soir par la Municipalité aux 45 membres du Conseil communal qui siégeaient sous la présidence de Luzia Bernhaus, PLR & VL. Présenté en 2014, le PPA Gare prévoyait l’édification de deux lignes de trois bâtiments d’une hauteur de 3,5 à 5 niveaux, dans un axe nord-sud, parallèle au cours de l’Arnon.
Le projet avait été préavisé négativement par le Canton en 2018, au motif principal que la Commune « était en surdimensionnement de ses zones à bâtir », précise la Municipalité. Poursuivre le PPA sous cette forme imposerait de compenser le potentiel d’habitants supplémentaires par un déclassement de parcelles privées actuellement colloquées en zone constructible dans le périmètre centre, estime-t-elle.
Vocation mixte
L’Exécutif a finalement choisi d’abandonner le PPA Gare et de mandater son service URBAT pour des scénarii d’urbanisation. À l’issue de la séance du Conseil, le municipal Lionel-Numa Pesenti expliquait que cette zone, bien située, pourrait avoir une vocation mixte à un horizon d’une dizaine d’années. Elle accueillerait certes des habitants, mais à un nombre bien inférieur à celui prévu dans le PPA Gare, ainsi que des commerces. Un espace serait dédié à la formation, selon l’augmentation du nombre d’élèves dans le cercle scolaire. « Il faudra certainement de nouvelles classes et hypothétiquement, une nouvelle salle de gym », confie Lionel-Numa Pesenti. En outre, la configuration du terrain pourrait être judicieusement mise à profit pour créer un parking souterrain côté rue de l’Aiguillon.
Au sujet du bâtiment à conserver qui abritait les abattoirs, le municipal de l’urbanisme et de l’énergie rêve qu’il soit transformé en tea-room au rez-de-chaussée, avec des chambres hôtelières à prix doux aménagées au-dessus.
Quant au plan d’aménagement communal (PGA), il est toujours en cours. Le calendrier actuel prévoit qu’il soit déposé au Canton à fin 2022. La mise à l’enquête est prévue en 2024 indique Lionel-Numa Pesenti. La Commune a gelé au 1er mars 2019 l’ensemble de ses zones constructibles pour 5 ans, le temps de mener à bien le PGA et de le faire valider par le Canton.
Rocade à la Sagne
Sollicitée par la Municipalité, une rocade de lots de la PPE dans le bâtiment de la rue de la Sagne 17 a été facilement acceptée par le Législatif par 38 oui et 6 abstentions. « La compréhension des opérations prévues n’a pas été facile, mais le bilan final semble favorable pour la commune », a relevé Jean-Bruno Wettstein, rapporteur de la commission. Il s’agit pour la Commune, d’une part de vendre un lot au rez supérieur à la société Baud Industries, qui acquiert également le lot voisin pour y installer ses activités. D’autre part, un des trois fondateurs du bâtiment construit en 1989 voulait vendre ses parts de la PPE à la Commune depuis plusieurs années. Financièrement, l’un compense l’autre, à la différence de près de 11’000 francs, qui seront prélevés sur la trésorerie courante. La commune, qui va disposer d’une part plus élevée dans la PPE, serait prête à vendre ses parts du bâtiment. Une volonté qui laisse « sceptique et songeur » le conseiller Jean-Claude Piguet, PS-Les Vert.e.s : « La collectivité ne devrait pas se défaire de ce bien qui offre des locaux industriels bien situés, modernes et de qualité, avec un rendement correct », a-t-il argumenté en substance. Il a exprimé le souhait que la Commune envisage au contraire de reprendre la part d’un autre investisseur de la première heure.
Développement au Platon
Plusieurs entreprises sainte-crix ont fait part aux autorités de leur souhait d’acquérir du terrain dans la partie nord de la Zone d’activités du Platon, afin d’y construire des locaux pour leurs activités. La Municipalité annonce qu’elle va soumettre au Conseil communal une demande de crédit d’équipement ainsi qu’un préavis pour la vente partielle du terrain.
Au cours de la soirée, l’organe délibérant a avalisé le programme de législature de la Municipalité 2021-2026. Il a nommé Mary-Claire André Mollet, UDC & Ind. secrétaire du Conseil communal, en remplacement de Stéphanie Bassi, qui va quitter ce poste au 30 juin. Assistante de direction trilingue, Mary-Claire André Mollet était déjà secrétaire suppléante, un poste qui doit être repourvu.
Les conseillers communaux ont utilisé le vote électronique, mis en place par la société nyonnaise Meerkothe. Le système fonctionne avec un logiciel dédié, il requiert une « zapette » nominative, munie de trois boutons et d’un menu déroulant pour les élections et une antenne radio. Les résultats s’affichent sur un écran. La panoplie a bien fonctionné lors de cette première utilisation.
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