Oppositions au PGA pour le futur EMS

Le projet de nouvel EMS « L’arbre de vie ».
Le projet de nouvel EMS « L’arbre de vie ».

Un souffle d’indignation

Les oppositions au Plan général d’affectation (PGA) destiné à permettre la construction du nouvel EMS aux Rosiers suscite une levée de boucliers. Argumentées par le souci de préserver le personnel et les pensionnaires des nuisances générées par le (peut-être) futur parc éolien, elles bloquent le projet d’établissement médico-social (EMS). Après le Conseil communal lors de sa dernière séance, le débat gagne l’ensemble de la population : prise de position du Centre de soins et de santé communautaire (CSSC) et lancement d’une pétition demandant aux opposants de suspendre leur procédure afin que l’EMS se construise rapidement.

Le débat éolien qui agite la région depuis tant d’années, rebondit de plus belle. Quatre personnes ont fait opposition au PGA destiné à permettre la construction du futur Etablissement médico-social. Elles craignent que les résidents et le personnel du Centre de soins soient incommodés par les effets sonores du parc éolien du Mont-des-Cerfs et de La Gittaz. Elles exigent que les autorités appliquent en faveur de l’EMS le « principe de précaution » et qu’elles abandonnent le projet de parc éolien. Une proposition refusée clairement par les autorités communales qui rappellent qu’on ne peut modifier ainsi des décisions prises démocratiquement et légalement.

Oppositions maintenues

Une séance de conciliation a eu lieu entre les quatre opposants et la Municipalité de Sainte-Croix, mais sans résultat tangible, puisque les oppositions n’ont pas été retirées. Il nous semble assister à un dialogue de sourds. Les opposants demandent une étude particulière sur les incidences des éoliennes pour les personnes concernées. L’autorité leur répond que cette étude a été faite et qu’elle donne des chiffres de nuisances sonores qui sont inférieures aux normes (voir notre édition du 2 mai 2014). On peut penser ce qu’on veut des « normes légales », mais tant qu’elles sont là, les autorités doivent bien faire avec.

Les opposants contestent également la légitimité de cette étude parce qu’elle a été faite par le même bureau privé qui a réalisé l’ensemble des mesures du projet. Ils exigent donc une nouvelle étude confiée à un autre bureau, mais laissent le Centre de soins financer l’opération.

L’EMS est bloqué

Cette situation a pour effet de bloquer le déroulement de la procédure de construction du nouvel EMS. Le dossier est prêt à être déposé au Canton afin de bénéficier de la subvention escomptée, mais celui-ci ne veut pas examiner un dossier dont la situation administrative n’est pas réglée. C’est donc l’impasse.

La Municipalité demande au Conseil communal, lors de sa prochaine séance du 23 juin, de lever les oppositoins et de valider le Plan. Mais s’il va dans ce sens, ce qui est probable au vu des précédents votes sur la question, rien n’empêchera les opposants de recourir, et cela peut durer longtemps. à moins que le tribunal ne lève l’effet suspensif, pour des raisons de proportionnalité par exemple. Ou plus raisonnablement si les opposants renoncent à poursuivre la procédure.

C’est ce que demandent la lettre ouverte du Centre de soins et une pétition lancée par un groupe de citoyens.

Appels aux opposants

Dans les «Nouvelles du CSSC» (lire les pages 9 à 12 de cette édition), le directeur Thierry Monod décrit les conditions de vie des résidents, ainsi que l’absolue nécessité et l’urgence de construire un EMS adapté aux besoins des aînés et à la demande des familles du Balcon du Jura. Refusant ce qu’il qualifie de prise d’otage, il demande la levée des oppositions et l’arrêt de la procédure.

Son plaidoyer est soutenu par des témoignages courageux de résidents, de locataires d’appartements protégés et de membres du personnel du CSSC, qui veulent faire entendre la voix de ceux qui travaillent et vivent aux Rosiers.

En parallèle, un groupe de citoyens lance une pétition qui s’adresse aux quatre opposants afin qu’ils renoncent à leur mouvement. Le texte fait état des 2’400’000 francs déjà engagés pour le futur EMS, dont 800’000 par les trois communes du Balcon du Jura, ainsi que du souci de ne pas perdre un investissement de 22 millions qui fournira enfin des lieux répondant aux attentes des aînés. Ce groupe réunit de nombreux conseillers communaux, des membres des sociétés locales et autres personnalités représentatives de notre région, de Sainte-Croix à Mauborget.

J.-Cl. P.

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