Lors de sa séance d’octobre, le Conseil communal devra notamment se pencher sur un crédit destiné à des investigations complémentaires du site de l’ancienne décharge.
Exploitée jusqu’en 1996, l’ancienne décharge de la Combe-de-Ville et ses 250’000 m3 de déchets stockés sont cadastrés avec la mention « pollué, investigation nécessaire ». C’est ce que communique la Municipalité dans un préavis qui sera soumis le 10 octobre prochain au Conseil communal présidé pour la première fois par le socialiste Jean-Michel Bolens. Actuellement, le ruisseau de la Combe passe sous la décharge dans une conduite qui collecte également les eaux de la STEP de L’Auberson. Les déchets entreposés ont comblé un ancien vallon et un lien a déjà été démontré avec la source de l’Areuse.
Dès 1994, plusieurs études ont été menées. Il en ressort que des substances polluées observées dans le corps de la décharge, se retrouvent « modérément dans les eaux souterraines » prélevées dans l’aquifère karstique, en aval immédiat du site. Il s’agit de nitrites et d’hydrocarbures chlorés. La situation n’est pas claire et nécessite des prélèvements et analyses complémentaires dans un autre point de mesure, à l’aval de la décharge.
Batterie de tests
Les travaux envisagés portent sur des tests écotoxicologiques, des tests sur les sédiments et des analyses bactériologiques. Leurs résultats seront comparés à ceux des études précédentes. La qualité chimique des sols n’ayant jamais été investiguée, des prélèvements et analyses seront effectués sur six zones distinctes. Ils feront l’objet d’un rapport annuel, et d’un autre à l’issue de trois ans de surveillance. Les données récoltées indiqueront si un assainissement de la décharge est nécessaire ou non.
Les investigations sont devisées à 266’000 francs. Le canton prend à son compte 80 % de la dépense, le solde étant à la charge de la commune.
Au cours de la même soirée, l’organe délibérant sera appelé à voter un crédit d’études pour la réfection d’une vingtaine de chemins agricoles endommagés et/ou soumis à une fréquentation importante. Huit chemins, pour 6’236 mètres linéaires au total, sont prévus en enrobé et treize autres en gravelé, sur une distance totale de 5’751 mètres linéaires. Dans un premier temps, un crédit d’études de 161’550 francs est demandé. Des relevés topographiques et un inventaire de l’état des chemins seront réalisés. La faisabilité sera étudiée en coordination avec les services cantonaux et les dossiers validés seront soumis à l’enquête publique. Un deuxième préavis, prévu en 2023, portera sur les coûts d’exécution. L’ensemble des travaux, y compris les études, est subventionné à environ 70 % par le Canton et la Confédération.
Guidage routier
Autre dépense qui sera sollicitée du Conseil communal le 10 octobre, un crédit de 137’000 francs (50 % à charge du canton), pour l’adaptation du guidage routier aux points d’intérêt de la commune, avec une signalisation spécifique pour les quatre zones d’activités économiques. Cette démarche s’inscrit dans la continuité du schéma directeur de signalisation des pôles touristiques d’importance cantonale, par l’intermédiaire de l’ADNV. La commune sera accompagnée par le bureau d’études Signaxis.
D’autre part, la commune a reçu une offre du groupe Baud Industries pour l’acquisition de l’entier des parts de copropriété en mains communales du bâtiment de la rue de la Sagne 17. Les surfaces encore propriété de Alfred Müller SA sont aussi concernées par l’offre. Le groupe Baud Industries entend regrouper l’usinage et la terminaison de composants de luxe sur le site, et projette la création d’une cinquantaine de nouveaux postes d’ici fin 2027.
Les huit lots concernés portent sur 2931 m2 et 39 places de parc, pour un prix total de 3,3 millions de francs. Pour la commune, c’est un montant de 729’738 francs qui va tomber dans son escarcelle si le Conseil communal accepte la vente.
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