
En ce dimanche soir
18 décembre, le temple de L’Auberson accueillait l’Ensemble vocal du lieu pour un concert-chantée convivial et fraternel. Les auditeurs, accourus nombreux à l’invitation de ce chœur dont la renommée n’est plus à faire, ont vécu un magnifique moment de recueillement.
Dans une formation inédite, puisqu’ils étaient réunis autour d’une table chargée de bougies de toutes tailles, porteuses de paix, les choristes ont interprété Dostoino iest, tiré de la liturgie orthodoxe russe, en pensant aux enfants d’Alep, piégés dans les horreurs de ce conflit sans fin... Le concert s’est poursuivi par deux Ave Maria, très différents dans les couleurs et les harmonies, le plus connu, celui d’Arcadelt, compositeur belge ayant vécu au 16e siècle, tout en nuances et en finesse exalte la joie, alors que celui de Giulio Caccini, composé dans la deuxième partie du même siècle, est écrit dans des tons plus sobres et discrets.
De Charles Gounod, le chœur a interprété trois extraits de la Messe aux Chapelles, dont l’Agnus Dei dans lequel les voix des messieurs ont apporté une note chaude et très agréable. Cette pièce a été suivie de trois extraits également de The Armed Man, du compositeur Karl Jenkins, musicien gallois contemporain, dont il faut relever particulièrement l’interprétation solennelle et rythmée du Sanctus, suivie d’un Benedictus beaucoup plus calme, d’où ont jailli des étincelles lumineuses durant quelques mesures.
Ce magnifique concert s’est terminé en apothéose par le Gloria de Vivaldi, éclatant de lumière, de joie et d’optimisme. Relevons également l’accompagnement au clavier de Stéphane Ganard, talentueux musicien venu de Besançon et naturellement, la direction précise et pleine de vivacité de Renata Côte-Szopny dont le dynamisme et la joie communicative contribuent à la qualité de l’EVA.
Le public a participé à plusieurs reprises en interprétant des chants de Noël connus, ainsi que La voici, la nuit de Dieu, dont une phrase est particulièrement à relever en cette fin d’année tourmentée dans le monde : Toute nuit pressent que la lumière jaillira de l’aube qu’elle attend !
Du vin chaud accompagné de pain d’épices ont permis au public et aux musiciens de terminer agréablement ce moment musical.
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