La troupe du leZarti’cirque a une nouvelle fois su surprendre son public dans des représentations totalement inédites.
Si vous désiriez prendre le thé avec une contorsionniste, apprendre à tamponner des dossiers la tête à l’envers ou recevoir les bisous mécaniques d’un automate, prêté pour l’occasion par François Junod, c’est à l’ancienne usine Lador, sise à la rue des Rasses, qu’il vous fallait être samedi dernier.
Des créations mélangeant les genres et les époques
Ouvriers ayant travaillé jadis dans les lieux, jeunes enfants, visiteurs de passage ou habitants du cru, ils étaient nombreux à venir découvrir les nouveaux locaux de l’école de cirque de Sainte-Croix et admirer la dernière œuvre de ces artistes toujours si étonnants.
De nombreuses surprises attendaient les visiteurs, tel ce jeune homme assemblant différentes pièces de petite mécanique dans une authentique armoire vaudoise, ou encore ce jongleur que l’on pouvait espionner à travers les pièces de vêtements d’une énorme garde-robe d’autrefois…
Sans oublier le terrible ouvrier « Igor », martelant sans cesse son établi dans les sombres caves des anciennes usines, qui nous faisait replonger dans des années industrielles passées… un épisode un peu angoissant pour les plus jeunes, mais la lumière est bien vite revenue les ramener à notre époque. Quelques étages plus haut, la peur était déjà oubliée face à une très belle symphonie de bulles de savon.
Des mélodies au diapason des prouesses circassiennes
Tout au long des très nombreux tableaux présentés par les artistes dans les étages et les couloirs de l’ancienne usine, un orchestre accompagnait les pas du public. Vêtus en blanc et noir, les musiciens ont magnifiquement interprété différents morceaux de leur répertoire, entraînant de belle manière l’auditoire à leur suite.
Samedi dernier, deux mondes, l’un industriel et l’autre artistique, mais aussi deux époques se sont rencontrés, l’espace d’un après-midi et d’une soirée. Le public est reparti chez lui conquis par cette expérience circassienne hors du commun.
R. Gueissaz
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