Le Chœur de l’Abbatiale de Romainmôtier et la chorale de la paroisse catholique d’Yverdon étaient réunies samedi soir pour interpréter des œuvres de Mendelssohn et Schubert, accompagnées par l’Ensemble Baroque de Joux.
Un programme varié, des voix magnifiques et des registres équilibrés, une prononciation impeccable, nuances et phrasés parfaits, des solistes talentueux, tous les ingrédients étaient réunis pour que cette soirée soit un temps de partage riche d’harmonies et de beauté.
Les chœurs et l’orchestre
Fondé en 1968, le chœur paroissial de Rômainmôtier est devenu, en 2003, le Chœur de l’Abbatiale de Romainmôtier ; il est dirigé depuis cette date par Michel Cavin et, outre l’animation des fêtes religieuses de la paroisse, il s’est produit à plusieurs occasions en concert, accompagné d’orchestres et de solistes renommés.
Quant au Chœur de la paroisse catholique d’Yverdon, connu sous le nom de La Cécilienne, il a avant tout une vocation liturgique. Les vingt-cinq chanteurs de l’ensemble, dirigés par Chantal Miserez, animent une messe dominicale par mois à l’église Saint-Pierre d’Yverdon, ainsi que les liturgies des jours de fêtes religieuses.
Ils participent également à la vie œcuménique de la ville d’Yverdon.
L’Ensemble Baroque de Joux est très jeune puisqu’il est né en 2011 à la demande d’un chef de chœur combier, afin d’accompagner les chœurs de la Vallée de Joux et des régions avoisinantes.
Le programme
Des pièces variées de Franz Schubert et Félix Mendelssohn, interprétées à tour de rôle par les choristes des deux ensembles ; ces derniers, réunis pour une large partie des interprétations, et notamment pour la Messe n°2 en sol majeur, de Schubert.
Ce programme très éclectique dégageait un sentiment de paix et de plénitude bienfaisantes, les voix chaudes des solistes apportant leur concours aux chœurs avec beaucoup d’expression. De la musique tour à tour grave ou éclatante, mettant en valeur les voix de soprani selon les pièces interprétées ; relevons également l’engagement d’une cohorte de messieurs dont rêvent de nombreuses chorales actuellement ! L’accompagnement de l’Orchestre de Joux et de l’orgue témoignait également d’une grande maîtrise de la part des instrumentistes.
Trois pièces de Mendelssohn, ce dernier ayant laissé une œuvre très féconde pour sa courte vie de 38 ans, ont alterné avec des œuvres de Schubert, dont la messe en sol, œuvre maîtresse de cette soirée, est la seconde des sept messes écrites de 1874 à 1828, année de sa mort. Cette messe n°2 est la plus connue des trois « courtes » messes composées par Schubert en moins d’une semaine, du 2 au 7 mars 1815 !
Merci à tous les acteurs de ce concert, réunis sous la baguette de Michel Cavin, directeur bien connu dans la région.
Texte et photos : ms
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