Même en période de pandémie, les services publics vitaux de la commune maintiennent leurs activités. Les équipes ont été réorganisées pour répondre aux mesures de sécurité. Télétravail et adaptation de certains horaires font partie de la panoplie des changements.
Ce sont des activités indispensables à la société. Pourtant, tout un chacun ne les remarque pas, sauf quand elles font défaut. Le ramassage des ordures ménagères, par exemple. Même en temps de Covid-19, poubelles et conteneurs sont régulièrement dépouillés de leurs déchets. Depuis mi-mars, les services techniques pilotés par Grégoire Wyss ont redistribué les tâches et recentré les activités. Les bûcherons, les menuisiers ou le personnel d’entretien des bâtiments prêtent main forte là où cela est nécessaire, explique en substance Grégoire Wyss.
La Municipalité a pris des décisions politiques « avec le souci de protection de la santé des collaborateurs, mais également d’assurer les tâches essentielles au bon fonctionnement de la commune », éclaire de son côté Yvan Pahud, municipal en charge des travaux, du tourisme, des sports et de la sécurité.. Au service technique, un collaborateur sur deux vient encore au bureau, tandis que son collègue est en télétravail, par alternance. Les personnes en télétravail qui n’auraient pas suffisamment d’activité ne sont pas mises au chômage technique, mais elles doivent rester disponibles, selon Grégoire Wyss. Ce dernier fait état de cinq personnes mises en télétravail ou renvoyées à la maison.
Déchetterie ouverte
« Les premiers jours, nous avons mis en place les mesures préconisées par la Confédération, et nous les adaptons à chaque changement », souligne Yvan Pahud.
Le ramassage des ordures ménagères a gardé la même cadence qu’avant la pandémie. Pour les secteurs de Bullet et de l’Auberson, deux collaborateurs au lieu de trois se déplacent avec le camion, afin de respecter une distance minimale dans la cabine. Du coup, le chauffeur est aussi mobilisé pour charger les bennes, relève le chef de service. Même les pauses ont été réorganisées, afin d’éviter tout rassemblement de plus de cinq personnes, dans le respect des distances de sécurité.
La déchetterie fonctionne toujours, mais avec un horaire réduit (8heures-11h30), samedi compris. « L’idée étant de ne pas encombrer les éco-points du village », souligne Grégoire Wyss. Pas plus de cinq véhicules à la fois sont autorisés sur les lieux. Une zone d’attente a été aménagée et la circulation autour des bennes a été revue de manière à limiter la proximité des usagers. De nombreuses tâches sont effectuées désormais par un seul collaborateur, comme le désapprovisionnement des bennes. En ville, une seule personne également vaque au balayage des rues.
Parmi les services d’intérêt général à maintenir opérationnels figurent la distribution de l’eau et du gaz, ainsi que l’épuration des eaux usées. Là aussi l’agenda des permanences a été revu « pour que les personnes en charge se mélangent le moins possible », précise Grégoire Wyss.
Chantiers stoppés
Dans les bâtiments communaux vidés de leurs occupants, comme les écoles, les concierges assurent un service de veille, afin de pallier les effets de tout dégât ou fuite.
Les chantiers communaux, comme à la route du Jura, ont été stoppés, et d’autres décalés. « On ne peut pas demander aux entrepreneurs de poursuivre leur activité. Seuls des travaux urgents, comme le changement d’un hydrant, peuvent se faire », précise le municipal. Yvan Pahud, concède au passage que son agenda s’est considérablement allégé.
Si toutes les tâches des employés communaux se sont resserrées sur l’essentiel, une exception a été faite : « Notre nouveau responsable jardinier, Johan Kohler, va planter les fleurs qui avaient été commandées, c’est aussi important pour la population », avise Grégoire Wyss.
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