Le programme de la 18e édition du Festival des Terroirs sans Frontière, qui se tiendra à la Grand’Borne du 24 au 26 août prochain, a été dévoilé cette semaine. Outre la fête de la bière et la grande soirée raclette, les temps forts du week-end seront sans conteste les animations autour de la laine et des ovins, ainsi que le concours de chiens de berger. Deux cents moutons arriveront à la Grand’Borne le 22 août, au terme d’une transhumance de deux jours.
Ce sont les coprésidents de la manifestation, Claudine Bulle-Lescoffit, maire des Fourgs, et Lionel-Numa Pesenti, municipal de Sainte-Croix, qui ont présenté l’évènement organisé conjointement par les deux communes, en partenariat avec les offices de tourisme. Tandis que certains murs frontière séparent les peuples, celui de la Grand’Borne, bien au contraire, réunit artisans et visiteurs pour célébrer les produits du terroir et le savoir-faire régional. « Le festival s’inscrit dans les nombreux échanges franco-suisses qui ont lieu tout au long de l’année entre nos deux communes. Ce sont des échanges économiques, associatifs, mais aussi des liens amicaux ou familiaux qui se tissent. C’est notre terroir et notre artisanat commun qui seront à l’honneur durant ce week-end de fête », a souligné Claudine Bulle-Lescoffit. Les organisateurs ont également salué l’engagement des quelque cent vingt bénévoles qui œuvrent à la bonne marche de la manifestation tout au long du week-end.
Concours continental de chiens de berger
Le thème choisi cette année promet des découvertes et des animations riches et variées. Ainsi la Bergerie de Froidevaux et le collectif Morvan Laine, proposeront des ateliers et des démonstrations autour du travail de la laine depuis la tonte des moutons jusqu’à la vente des produits finis, en passant par le filage, le cardage, le tannage, etc.
Un concours continental de chiens de berger, organisé par Steve Jaunin de Fiez, aura lieu durant le week-end. À noter que les épreuves du dimanche seront sélectives pour la Coupe de France 2019. Mais au-delà de la compétition, Steve Jaunin souhaite avant tout promouvoir le travail du berger et de ses chiens. « À travers ces démonstrations, j’ai surtout envie de faire connaître le pastoralisme. C’est une tradition très ancienne, qui se perd et qui pourtant a encore toute sa raison d’être », explique-il. C’est d’ailleurs par le biais de la transhumance qu’il conduira son troupeau jusqu’à la Grand’Borne.
Une septantaine d’exposants attendus
Le succès de la manifestation ne se dément pas (environ 8’000 visiteurs en 2017) et cette année ce sont très exactement trente-six représentants des métiers de la bouche ainsi que trente et un artisans qui seront présents durant deux jours sur le marché artisanal. Outre les animations musicales, la tombola et les divers ateliers, il sera également possible d’assister à des distillations d’absinthe.
Et pour la deuxième année consécutive, c’est la Fête de la bière qui ouvrira les feux le vendredi soir, suivie de la soirée raclette le samedi.
Avec un programme aussi varié qu’alléchant, les organisateurs espèrent attirer autant, sinon plus de monde que l’année dernière, pour cette 18e édition du Festival des Terroirs sans Frontière.
La transhumance des moutons de la fête
Le mardi 21 août, en fin d’après-midi, Steve Jaunin, accompagné de ses chiens et de deux cents moutons, se mettra en route depuis Provence ou depuis la Ronde Noire (selon la météo), afin de rejoindre les pâturages de la Grand’Borne. Ils feront halte pour la nuit sur le Platon, avant de reprendre leur marche le lendemain matin en direction de L’Auberson. Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues pour faire un bout de chemin ou simplement pour admirer la transhumance.
Pas de contrebandier à la Grand’Borne
Cette année, le fameux fromage franco-suisse, symbole par excellence du marché transfrontalier, ne sera pas confectionné durant la manifestation.
C’est une forme d’hommage qu’a voulu rendre Vincent Tyrode, à son collègue des Fourgs, François Tournier, décédé à la fin de l’année dernière. Depuis la toute première édition, les deux hommes ont toujours fabriqué ensemble les deux uniques meules annuelles du « Contrebandier » et le fromager de L’Auberson ne se voyait pas poursuivre l’aventure sans son homologue français.
La production 2017 sera bien entendu mise en vente durant le week-end, et pour remplacer la fabrication du fromage, des démonstrations de distillation d’absinthe sont prévues.
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