Depuis septembre, un nouveau réservoir d’eau potable est connecté au réseau d’eau de Sainte-Croix, en complément des sources locales. Les 29 habitations ont été raccordées. Et elles envoient désormais leurs eaux usées à la STEP.
« Nous trouvons que c’est une bonne chose ! ». Noémie Philipona, agricultrice avec son mari Julien, réagit très positivement à la mise en service, en septembre dernier, du double réservoir des Gittaz, d’une capacité totale de 100 mètres cubes. Installé au pied de l’éolienne No 7 et semi-enterré, l’ouvrage cubique remplace l’ancien réservoir de 32 m3, qui était raccordé seulement aux sources situées au pied de la forêt des Aiguilles, et qui devait être complémenté par camions citernes en période d’étiage.
Le nouveau réservoir a été raccordé au réseau d’eau de Sainte-Croix par une conduite en fonte de près de 3 km, d’un diamètre de 125 mm. Depuis la station de pompage érigée à l’extrémité du parking du RSBJ, elle achemine l’eau de la commune, et/ou l’appoint fourni par l’Association des communes de la région de Grandson (ACRG) à travers champs et en partie sous la route de La Gittaz, jusqu’au nouveau réservoir. Une seconde branche de la conduite dessert La Gittaz-Dessous, précise Grégoire Wyss, chef des services techniques de la commune. Ces travaux ont été réalisés par les Services Industriels communaux.
Hausses de coût
Cette nouvelle conduite garantit ainsi l’approvisionnement en eau potable des 29 bâtiments et des différents abreuvoirs de plus de 200 têtes de bétail du hameau. À la tête à eux seuls d’un troupeau d’une centaine de bêtes, les Philipona ont de leur côté adjoint une citerne pour récolter l’eau de pluie à leur ferme en construction à La Gittaz, indique Noémie Philipona.
La réalisation de la tranchée a permis aux résidents de raccorder leur bâtiment à la STEP via le réseau d’eaux usées, en lieu et place de fosses septiques qu’ils devaient gérer. Tous l’ont fait, confirme Grégoire Wyss. La commune accorde un rabais de 10% sur les taxes de raccordement lorsque les travaux peuvent être entrepris simultanément.
Accepté par le Conseil communal en décembre 2020, le projet avait fait face à 5 oppositions, qui ont été traitées. « Les travaux ont commencé en juillet 2022 », explique Estéban Bepoix, chargé de projet au service technique. Auparavant employé des Services Industriels de Sainte-croix puis fontainier, il a pris le relais de Claire Chabloz pour le suivi du projet. Le bureau d’ingénieurs RWB à Yverdon-les-Bains a réalisé le projet technique, dessiné les plans et procédé à la surveillance des travaux.
Le projet initial était devisé à 3,8 millions. Mais depuis 2020, des hausses du prix des fournitures sont intervenues. Elles seront atténuées par les subventions reçues des Améliorations foncières et de l’ECA, calculées en pour cent de la facture totale, explique le syndic Cédric Roten. En outre, la différence de coût de construction d’un réservoir de 50 m3 et la réalisation d’un ouvrage au double de ce volume a été en partie compensée par la possibilité de se passer d’équipements supplémentaires pour garantir aux pompiers les conditions hydrauliques requises. Les 1’500 litres minute et une pression de trois bars aux cinq bornes hydrantes installées dans le hameau sont garantis tandis que l’eau à disposition reste en suffisance.
0