Le jeudi 25, tout juste un jour après la sortie en librairie du troisième volet de la série pour adolescents « Frissons suisses », Nicolas Feuz s’est déplacé pour rencontrer ses lecteurs et dédicacer son livre à la Migros de Sainte-Croix. Et pour cause, tout le roman se déroule entre Vuitebœuf et Sainte-Croix.
Une bonne partie de l’intrigue se déroule dans les décors de l’ancien musée des automates, tel que l’a visité l’auteur avant les rénovations. Comme le roman traite des jeux électroniques, il a pensé que le musée pouvait devenir non seulement le décor, mais aussi un personnage de l’aventure.
En effet, les automates, la disposition des pièces, l’ascenseur, l’orgue de barbarie… Tout prend vie dans ce texte fort bien ficelé. Ainsi, l’ancien participe à cette histoire qui en fait prévient les jeunes contre l’usage de plateformes pour adultes et sur la potentielle addiction aux jeux vidéo.
- Qui vous parle de vraie vie ? Qu’est-ce, la vraie vie ? Faites-vous vraiment la différence entre le monde réel et le monde virtuel ? (p. 44)
Un roman ludique et didactique
Ce troisième tome des « Frissons suisses » est plus ludique que le premier, dont l’intrigue se situait en milieu scolaire et dans un collège. Néanmoins, comme en témoignent les derniers mots du roman, ce livre contient un enseignement et se termine sur « une morale de l’histoire ».
Comme dit précédemment, il prévient contre l’usage de jeux non adaptés aux adolescents et contre les excès de consommation de jeux vidéo. En outre, il soulève la question de la distinction entre le réel et le virtuel, problème qui peut devenir pathologique si cette distinction ne peut plus être effectuée.
Malgré tout, Nicolas Feuz propose des pistes alternatives mais jamais ne les impose à ses jeunes lecteurs, qu’il laisse libres de choisir leur propre chemin.
Un défi : amener les adolescents à la lecture
Selon Nicolas Feuz, le Covid a largement participé à un regain général pour la lecture. En ce qui concerne les adolescents, le coup de force a consisté à leur proposer un sujet qui les passionne et de le dire avec leur vocabulaire. Mais pas seulement ! Beaucoup de mots sont empruntés au langage des jeux vidéo, ainsi que le rythme de l’écriture, extrêmement rapide et trépidant. En même temps, le texte regorge de termes plus précis, plus variés, ce qui permet justement d’enrichir le vocabulaire des jeunes lecteurs.
Parler de meurtres à des enfants ?
Nicolas Feuz, tout comme son acolyte Marc Voltenauer, avec qui il a débuté la collection, se sont posé la question du bien-fondé de présenter des meurtres dans des romans destinés aux adolescents. Pour celles et ceux qui connaissant les romans policiers pour adultes de Nicolas Feux, il serait effectivement inimaginable de les importer dans les textes destinés aux jeunes lecteurs.
Ainsi, tout a été pensé, réfléchi afin que les meurtres ne soient ni choquants, ni sanglants.
Précisons encore que la collection est née en novembre 2019. Aujourd’hui, elle compte 14 ouvrages et huit auteurs. Très prisée des bibliothèques scolaires, cette collection est également souvent étudiée en classe pour sa valeur à la fois ludique et éducative.
Et pour finir en beauté et sur une anecdote amusante, nous reprenons l’explication donnée par l’auteur sur le pourquoi à Sainte-Croix ? En fait, en 2020, Nicolaz Feuz a rencontré plusieurs classes de Sainte-Croix à la salle de gym. Il leur a parlé du deuxième tome qui se déroulait en Valais. Et là, un élève lui a demandé : « Pourquoi pas à Sainte-Croix ? ». La question a fait son chemin et maintenant nous pouvons lire ce troisième tome de « Frissons suisses », Black Justice 3.0 où Sainte-Croix tient le devant de la scène !
À vos agendas : Nicolas Feuz sera présent à la bibliothèque scolaire le mardi 8 novembre 2022, l’après-midi pour les adolescents et le soir pour les adultes. À confirmer.
C. Mock
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