Une hausse des recettes de la péréquation et de l’impôt sur les personnes physiques ainsi que des travaux décalés permettent à la commune de boucler ses comptes dans les chiffres noirs, après des amortissements complémentaires.
« Les indicateurs sont bons à très bons… », relève le préavis des comptes du ménage communal pour 2023. La marge d’autofinancement, de 4,1 millions de francs, a permis de régler l’entier des dépenses par préavis en 2023, soit 6,3 millions au total, dont 2,5 millions de participations ont été déduites. La salle de gymnastique de la Gare, l’équipement des hameaux des Gittaz, celui du Platon ainsi que le crédit d’études pour la modernisation de la STEP ont représenté les montants les plus conséquents. Les comptes seront soumis lundi prochain au Conseil communal.
La dette recule de 630’000 francs. « Avoir réduit la dette lors des derniers exercices prépare au mieux le futur et les investissements projetés, qui entraîneront une augmentation significative de l’endettement », poursuit l’exécutif. À venir notamment la deuxième étape de la réorganisation de l’interface de la Gare, la construction d’un nouveau bâtiment et divers aménagements de la piscine, la rénovation de la STEP, la liste n’est pas exhaustive.
Au 31 décembre 2023, l’endettement (et les risques de cautionnement) se situe à 23,6 millions de francs. Le plafond des emprunts de la législature 2021-2026 a été fixé à 48,5 millions. La dette nette par habitant reste juste en dessous de 1650 francs, elle est inférieure à la moyenne des années 2019-2023.
Meilleurs contribuables
Très prudent, le budget 2023 tablait sur un excédent de charges. À quoi se sont ajoutés des crédits complémentaires qui ont porté le solde négatif escompté à 342’000 francs. A contrario, les comptes bouclés laissent apparaître un bénéfice de 185’000 francs, après des amortissements complémentaires de 2,2 millions et une attribution à des réserves d’environ 750’000 francs. Cédric Roten, syndic et responsable des finances, explique que la péréquation a été favorable à Sainte-Croix, avec des retombées de 554’000 francs supérieures à celles escomptées, ce qui laisse augurer d’un apport final de 1,4 million de francs qui tombera dans le courant de l’année 2024.
Autre bonne fortune, celle des recettes fiscales sur les personnes physiques et les frontaliers. Elles dégagent 604’000 francs de plus que prévu au budget, qui base ses prévisions sur un lissage des rentrées des années précédentes.
Points faibles
De leur côté, les charges ont également augmenté, de l’ordre de 650’000 francs, notamment en raison de la hausse des prix de l’énergie. Au cours de l’année, l’accent a été mis sur l’entretien des bâtiments et des routes, un effort qui se poursuit en 2024, note le responsable des finances.
Les points faibles de l’exploitation sont les chapitres de l’eau et des déchets, selon le document des comptes. Pour équilibrer les recettes et les charges du service de l’eau, la commune a dû puiser 115’000 francs dans sa réserve et le solde est presque à sec. D’où le préavis sur la refonte du règlement qui sera soumis à l’organe délibérant lundi prochain. De leur côté, les encaissements liés au traitement des déchets ne couvrent que 72,19 % des frais, « ce qui est insuffisant en regard de la législation… » souligne le rapport. Il manque près de 410’000 francs pour équilibrer les comptes.
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