
Le GSFR a convié la presse mercredi matin pour faire le point sur ses activités. Outre l’inauguration de la nouvelle dameuse (voir encadré), le comité a pour projet de construire aux Cluds son futur camp de base du ski de fond pour ce coin du Balcon du Jura vaudois.
La météo magnifique du week-end dernier laisse témoigner de l’attrait de notre région pour la pratique du ski de piste ou de fond. Pour le domaine skiable s’étendant des Rasses aux confins du canton de Vaud en direction de l’Est, les infrastructures sont aujourd’hui majoritairement concentrées aux Rasses. « Malgré cela, les skieurs de fond se rendent plus facilement du côté des Cluds pour chausser leurs lattes », relève Michel Roulet, vice-président du Groupement des skieurs de fond des Rasses. « L’enneigement y est d’ailleurs plus favorable et le site moins venté », renchérit Hugues Gander, président de la société.
Fort de ces constats, le comité du GSFR s’est naturellement penché sur une « délocalisation » du futur centre nordique du côté des Cluds. Il est actuellement installé au rez inférieur du bâtiment abritant le restaurant des Planets aux Rasses. « Les locaux ne correspondent plus aux standards actuels. Nous sommes à l’étroit. Nous avons d’ailleurs dû construire un couvert provisoire pour accueillir la nouvelle dameuse », précise le président.
Le comité planche sur le futur centre nordique depuis 2009 déjà. Aujourd’hui, il a déjà mandaté quatre bureaux d’architecture régionaux pour réaliser des avant-projets. Le futur bâtiment sera construit à proximité du camping et du restaurant. « Pour ne pas gêner nos voisins, son impact paysager devra donc être faible. L’objectif est de le construire sur un seul niveau », note-t-il. Un droit de superficie de la zone choisie a été accordé par la commune de Bullet.
En plus de garages pour réduire du matériel et la dameuse, il sera doté de vestiaires, de douches, WC et d’une salle de pique-nique, le bâtiment pourrait être utilisé toute l’année. « Le hameau offre de belles possibilités de développement avec des logements pour groupes sur place, des perspectives pour l’installation d’un nouvel éclairage nocturne, voire, pourquoi pas, bénéficier d’un kilomètre de piste enneigée de manière artificielle. Nous pensons également à des activités autres saisons avec un partenariat avec le VTT par exemple », imagine le président.
Cent nouvelles places de parc à caser
Il reste encore du pain sur la planche avant la pose de la première pierre du centre nordique. L’affectation de la zone choisie doit être modifiée. « L’étape de l’examen préliminaire est passée au Service du développement du territoire. Ensuite nous devrons passer par l’examen préalable puis le final. Nous espérons obtenir les autorisations nécessaires dans une année ou au plus tard dans deux ans », estime Hugues Gander. « J’ai 68 ans aujourd’hui et si ce n’est pas le cas, je pose les plaques », annonce-t-il.
Les skieurs se rendent au pied des pistes majoritairement au moyen de leur voiture. Une situation qui nécessite d’utiliser les bords de routes pour parquer les véhicules lors de week-ends de forte affluence. « Le parking est un aspect important du projet. C’est aussi l’une des raisons qui nous ont poussés à venir aux Cluds. Ainsi cela permet de désengorger en partie la station des Rasses. Nous estimons devoir créer cent places de parc supplémentaires », indique Hugues Gander. Un premier projet prévoyant un parking du côté du stand de tir bullaton a été refusé par le Canton. « Nous avions prévu de créer une nouvelle route qui traversait les champs pour le rejoindre depuis les Cluds et ainsi faire une boucle. Mais on le sait, aujourd’hui pâturage et bétonnage ne font pas bon ménage. Nous allons donc remettre l’ouvrage sur le métier », réagit-il.
Les coûts du complexe sont estimés entre 800’000 et 1’800’000 francs. Une fourchette large qui dépend des contours définitifs donnés au projet. « Nous financerons ce montant en partie grâce aux revenus générés par nos membres. Nous pourrons probablement compter sur le soutien du Fonds du sport vaudois. Nous nous approcherons évidemment des communes de la région mais aussi du Canton car avec nos neuf cent cinquante membres provenant de toute la Suisse romande, nous espérons pouvoir bénéficier de la nouvelle loi soutenant les infrastructures d’importance régionale », conclut le président.
Une nouvelle dameuse inaugurée

« C’est un très bel outil qui donne entière satisfaction », apprécie Serge Gander, son chauffeur. La machine de marque Prinoth est montée sur des chenilles en caoutchouc. « Contrairement à l’ancienne qui possédait des chenilles en aluminium, celles-ci permettent de ménager le sol notamment en cas de faible enneigement », explique Hugues Gander.
La dameuse est plus large que la précédente et équipée des outils de dernière génération pour le traçages des pistes. « À l’arrière, une fraise avec une surlargeur permet de couvrir le damage sur 4,55 mètres. Les traceurs pour le style classique sont indépendants l’un de l’autre et sont dotés, comme la précédente, de petites fraiseuses additionnelles », précise le président. La machine est dotée d’une motorisation diesel répondant aux normes environnementales les plus récentes en matière de pollution. C’est la huitième machine acquise depuis la naissance de la société. L’engin vaut 302’000 francs au prix catalogue. « Nous avons pu baisser le prix grâce à la reprise de l’ancienne machine et d’un rabais offert par le constructeur », précise Hugues Gander. Le GSFR a bénéficié du soutien du Fonds du sport vaudois à hauteur de 48’000 francs. Le solde a été financé par les deniers de la société.
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