Ô jeunesse, quel bel exemple tu nous as offert, quelles beauté et poésie, merci !
Ce dimanche-là, accompagné d’un joli rayon de soleil, le public est invité à entrer sous le chapiteau du Zarti’cirque, vide de ses bancs, afin de cheminer librement autour de la piste. Tout est calme, serein, un ange passe… huit jeunes gens, artistes en devenir, le corps sculpté dans leur tenue académique aux couleurs de l’arc-en-ciel, sont juchés sur des plates-formes, suspendus au long tissu, perchés sur une barre, ou debout sur le sol caillouteux (qui d’ailleurs ne semble même pas leur faire mal aux pieds!), ils invitent le spectateur à les suivre.
Ce sont des doigts agiles qui s’agitent et se tendent, des regards qui se cherchent et qui invitent, alors qu’une musique électronique anime le chapiteau. Les corps alors se meuvent, se frôlent, se rencontrent, s’effleurent, se touchent avec grâce et élégance, respect et beauté.
Mât chinois, tissu, trapèze, cerceaux, monocycle, grands élastiques « magiques », plates-formes, prennent vie et permettent aux jeunes acrobates de s’exprimer dans une performance aussi bouleversante qu’artistique.
On est à la frontière du réel et de l’abstrait, du visible et de l’invisible. Tendre vers l’idéal, la liberté, mais la liberté de l’autre aussi, prendre de la hauteur pour être meilleur, ce sont là en résumé les thèmes de ces anges.
Cependant, on n’est pas à l’abri de l’envie, du désir, de la possession, de la jalousie, avec l’arrivée dans cette ambiance d’amour, d’une simple balle que j’ai imaginée pomme pour faire l’analogie avec le paradis perdu… Mais l’amitié, le respect, la tendresse sont plus forts, et les corps s’assemblent en une grappe comme pour en faire un seul dans un final qui donne l’espoir et l’amour.
Un tendre moment imaginé et mis en scène par Marylène Rouiller, dite Marlo, avec l’aide du chorégraphe et danseur Clément Bugnon sous la houlette expérimentée et attentive du directeur Yves Bugnon à la régie.
PM
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