La Feuille d’Avis de Sainte-Croix était une institution locale fondée en 1852. Au fil du temps, elle a toujours su capter l’attention de la population locale et régionale au point de s’imposer comme un lien social nécessaire et apprécié.
A la fin des trente « glorieuses », le Journal d’Yverdon montre des visées expansionnistes et fusionne en 1987 avec la Feuille d’Avis de Sainte-Croix.
Pour une meilleure efficacité, prétendait-on du côté des actionnaires, en réalité nettement plus par intérêt pour les quelque 2'500 abonnés résidant sur les hauteurs du Jura vaudois que pour un autre motif. Le destin du Journal d’Yverdon sera d’ailleurs d’assez courte durée, puisqu’il sera repris par des groupes importants pour être finalement fermé par Edipresse.
Sur le balcon du Jura, c'était sans compter avec l’esprit local et indépendantiste marqué de la population.Cette dernière va boycotter pleinement le nouveau titre, pendant que dans l’ombre, une nouvelle équipe locale ambitieuse se réunit sous la houlette du député socialiste de l’époque Jean-Claude Piguet. Une année plus tard, en 1988, le nouveau Journal de Sainte-Croix et environs était né et avait atteint un nombre d’abonnés dépassant déjà les 2000.
Au fil des ans, parfois grâce à des coupes sombres et à des décisions difficiles sur les rémunérations et les investissements, le Journal de Saint-Croix a réussi son pari, notamment aussi au travers de sa structure coopérative qui témoigne dès le départ de l’état d’esprit qui l’a accompagné sur les fonds baptismaux. Paraissant actuellement deux fois par semaine, le mardi et le jeudi, le Journal de Sainte-Croix est toujours dirigé en 2012 par son fondateur Jean-Claude Piguet, qui a depuis quelques décennies définitivement troqué son costume d’enseignant pour celui du rédacteur en chef, de l’animateur, de l’imprimeur et de l’éditeur.
Le tirage moyen en 2012 est de l’ordre de 2'200 exemplaires pour les numéros normaux et de 3'700 exemplaires pour les numéros distribués en tous ménages. Le lectorat est évidemment situé avant tout à Sainte-Croix et dans les communes avoisinantes. La poste expédie cependant chaque semaine des exemplaires du journal jusqu’aux antipodes, puisque des abonnés résident même en Nouvelle-Zélande.
En été 2012, le Journal de Sainte-Croix et environs modernise encore son approche en mettant en ligne un site internet sur lequel une édition uniquement numérique peut être consultée par les abonnés à ce nouveau service.
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