Le conflit qui oppose les six travailleurs polonais défendus par le syndicat Unia à la société Alpen Peak International ne semble pas près de se résoudre. Les grévistes en étaient mardi 6 septembre à leur huitième jour de grève à la rue de l’Industrie 19 et ils semblent déterminés à aller jusqu’au bout pour récupérer leur dû avant de regagner leur pays.
La semaine dernière. Le syndicat a constaté qu’Alpen Peak tentait de déplacer des véhicules et ordinateurs portables afin de les mettre à l’abri peut-être en France. Une requête de séquestre a dès lors été déposée auprès du Tribunal civil de Neuchâtel qui, vendredi 2 septembre, a estimé qu’il y avait effectivement un risque de dilapidation et de fuite des biens et du matériel de l’entreprise dans l’intention probable de se soustraire à ses obligations. Le Tribunal a donc pris une ordonnance de séquestre.
Vendredi après-midi, les employés lésés ont déposé une plainte pour faux dans les certificats et usure à l’encontre d’Alpen Peak, de son directeur et de son gérant.
Le syndicat réitère sa demande de négociations aux dirigeants de l’entreprise afin de clore le conflit, mais il ne semble guère être entendu.
En conséquence le syndicat a appelé à une action mardi 6 septembre à 11 heures devant les locaux de la société Transcréa Sàrl à la rue de l’Arnon 5 à Sainte-Croix. Il affirme ainsi vouloir démontrer les relations d’affaires entre cette société et Alpen Peak International, notamment à travers la société Balcon Jura Invest SA créée en février dernier. Le syndicat affirme qu’Alpen Peak effectue des travaux de rénovation non seulement pour des sociétés lui appartenant, mais aussi pour celles liées à Transcréa, six chantiers seraient concernés à Sainte-Croix et un à Saint-Sulpice. Le syndicat révèle une constellation de sociétés qui se partagent les tâches et estime que Transcréa est éthiquement coresponsable de la situation.
Contacté à ce sujet, Philippe Gerber nous renvoie à son avocat mandaté pour défendre ses intérêts. « Je ne vois pas pourquoi Unia s’en prend à Transcréa, dit-il, cette société n’a jamais engagé de travailleurs polonais, et d’ailleurs Unia n’a déposé aucune plainte contre elle », dit-il sans la moindre hésitation. Et de préciser : « Les directeurs de Transcréa et d’Alpen Peak peuvent être en contact dans certaines circonstances, mais chacun fait son boulot, mes clients font de la vente et de la location d’immeubles, mais ils n’ont rien à voir avec les travaux de rénovation ».
Nous avons tenté en vain d’obtenir le point de vue d’Alpen Peak International et avons ensuite essuyé un refus d’interview de la part de l’avocat qu’elle a mandaté.
De son côté la Municipalité de Sainte-Croix réitère ses offres de bons offices afin de tenter de trouver une issue au conflit. Par ailleurs une interpellation devait être déposée à ce sujet lors de la séance de mardi au Grand Conseil vaudois.
Le conflit de travail se poursuit

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