Grâce aux récents soutiens du Canton et du Conseil communal sainte-crix, tous les feux sont au vert pour lancer les appels d’offres en vue du regroupement des musées de Sainte-Croix et de L’Auberson. Ouverture espérée : fin 2022 sous un nouveau nom encore à trouver.
La décision du Conseil d’État de contribuer au projet de regroupement du Musée CIMA (Centre international de la mécanique d’art), du Musée des arts et sciences (MAS) à Sainte-Croix et du Musée Baud à L’Auberson par un don d’environ un million de francs est un jalon important de la réalisation du Musée unique. Le comité de pilotage a rencontré hier les architectes du projet, le bureau LVPH à Pampigny, pour préparer un planning précis de la troisième étape des opérations, communiquent Robert Martin, président du Comité de pilotage et Séverine Gueissaz, membre du Conseil de fondation du CIMA. Il s’agit de finaliser le devis général et le lancement des appels d’offres sur les marchés publics, puis de conduire les travaux de transformations du bâtiment du CIMA, à la rue de l’Industrie 2, à Sainte-Croix. Avec l’ambition d’aboutir avant fin 2022 à l’ouverture de cette institution qui sera le lieu où l’histoire de la région et la mécanique d’art se côtoient et entrent en résonance.
Vitrine
Démarré en 2014, le projet est porté par une trentaine de bénévoles qui voient dans la décision cantonale « une belle reconnaissance du travail effectué », relève Séverine Gueissaz. De plus, « le Canton a compris l’importance de cette réalisation qui sera une vitrine des savoir-faire encore vivants de la région et un élément de l’infrastructure touristique régionale », souligne Robert Martin. Sans oublier la commune de Sainte-Croix, qui par trois fois, a accepté des crédits pour lancer le mandat d’études parallèles, puis l’étude du projet, et en mars dernier, l’ouverture d’une ligne de crédit qui permet de remplir les conditions techniques posées par le Canton, notamment la présentation d’un plan de financement complet de la troisième étape du projet. « Selon le plan actuel, le délai de fin 2022 est réaliste », rassure le président du COPIL. « Cas échéant, nous avons pris l’engagement vis-à-vis du Canton d’informer en toute transparence d’éventuels écarts de la planification. »
Fort soutien
Les contacts avec l’Office fédéral de la culture, qui a accompagné le dossier de préparation de l’inscription des savoir-faire horlogers et de la mécanique d’art au Patrimoine immatériel de l’UNESCO (déc. 2020) ont également contribué à donner une visibilité et un crédit supplémentaire au projet. Après avoir réuni les fonds pour le rachat de la collection Baud auprès de 170 contributeurs, puis récolté 83 % du budget total du projet, le COPIL est en contact avec des mécènes et donateurs de toute la Suisse, rassurés aussi par la participation des pouvoirs publics. L’objectif initial restant, comme le rappelle Robert Martin, « de couvrir par des dons la totalité des besoins, quand bien même la ligne de crédit acceptée par le Conseil communal du 22 mars dernier nous assure que nous disposons du financement intégral des travaux ».
Il reste encore 1,6 million de francs à trouver, soit 17 % du total. Quelques soutiens déjà annoncés vont être versés. Au final, le projet sera couvert à 80 % par des fonds privés, relève Robert Martin. Les mécènes recevront des contreparties proportionnellement à leur engagement, et ceux qui le souhaitent figureront sur un mur des donateurs.