Le chantier «Métiers 3» dans les temps

L’architecture du bâtiment a été choisie dans le but de limiter au maximum l’impact de ce dernier dans le quartier. © J. Hertig

Coûte que coûte, enfants, écoliers et futurs médiamaticiens devront prendre possession du bâtiment lorsque retentira la sonnerie de la rentrée du mois d’août 2017. Les locaux devront être disponibles à fin juin pour que l'emménagement puisse se  dérouler durant les vacances scolaires. Un délai qui ne laisse pas de place aux heures perdues.

Si les températures clémentes de cet hiver n’ont pas fait que des heureux, il y en a pour qui ce fut une aubaine : « la météo favorable a permis de prendre un peu d’avance sur les travaux de couverture », se réjouit Cédric Roten, municipal sainte-crix représentant le maître d’œuvre du projet, la commune de Sainte-Croix. Être en avance ou surtout ne pas prendre du retard est le défi lancé aux responsables du chantier. Trois locataires se partageront les quelques 4’000 m2 du bâtiment : la garderie et l’Unité d’accueil pour écoliers, l’Établissement primaire et secondaire de Sainte-Croix et environs et le Centre Professionnel du Nord vaudois. Pour ce dernier, le déménagement des classes de la section de médiamatique, actuellement logée à l’Avenue des Alpes, ne pourra pas attendre. « Le bail à loyer a été dénoncé, nous devons donc tenir les délais, nous n’avons pas le choix », explique le municipal.

Le mandat architectural et la direction des travaux ont été confiés au Bureau Gueissaz à Sainte-Croix. C’est Francisco López qui est chargé de suivre l’évolution du chantier. « On essaie de tout mettre en œuvre pour ne pas perdre de jours de travail, confie-t-il, pour l’instant cela va bien, les entreprises jouent très bien le jeu. »

Pour exemple, les fenêtres ont été posées le 6 décembre. Le jour d'après le bâtiment était chauffé au moyen d’aéro-chauffeurs. « Ils sont branchés sur la chaufferie du bâtiment qui est déjà reliée à la Chaufferie à distance », remarque Cédric Roten. Le bâtiment ainsi tempéré, les chapes ont pu être coulées dès ce lundi.

Architecture modulable

Une commission de construction, composée des représentants des locataires et futurs utilisateurs des locaux, se réunit chaque mois. « Cela permet de vérifier que les travaux correspondent aux attentes. On affine également les demandes au fur et à mesure », souligne Francisco López. Des changements qui n’influencent pour l’instant pas le budget. « Le cahier des charges a été bien préparé par tous les utilisateurs, il n’y a pas de grandes surprises », se réjouit le municipal. La structure du bâtiment avec un seul mur porteur qui le traverse de part en part permet également une grande souplesse. « C’était une exigence du cahier des charges de base. L’objectif est de pouvoir réhabiliter facilement les locaux en cas de changement d’affectation », explique Cédric Roten. Une question qui ne se pose pas pour l’heure.

Il reste un peu moins de six mois aux trente et une entreprises engagées, dont huit d’entre elles proviennent du Balcon du Jura, pour terminer les travaux. « On ne se plaindrait pas d’avoir un ou deux mois de plus mais ça va aller », rassure Francisco López.

Charpente en bois de Sainte-Croix

L’attribution des travaux de charpente était soumise à la loi sur les marchés publics. L’offre la plus avantageuse était celle du charpentier sainte-crix Laurent Buchs. Celui-ci a décidé de rendre son offre avec l’utilisation de bois suisse. Un choix pas anodin puisqu’il faut savoir que le prix de la fourniture de bois collés est plus élevé s’il provient de Suisse plutôt que d’un pays de l’Union européenne ou extra-européen. Après contact avec son fournisseur et sous l’impulsion d'Yvan Pahud, en commun accord avec la Municipalité de Sainte-Croix, le charpentier a proposé d’utiliser du bois issu des forêts communales.

Dans le cadre de coupes qui étaient déjà prévues, Benoît Margot, garde forestier de la commune de Sainte-Croix, a désigné un lot de quelque 300 mètres cubes sur les flancs du Mont-de-Baulmes. Le bois a été vendu au prix du marché. La coupe a été réalisée au mois d’avril 2016 par les entreprises forestières Montandon de L’Auberson et Salvi d'Onnens. La préparation des poutres en lamellé-collé a été confiée à la scierie Schilliger Holz AG à Küssnacht am Rigi, dont le représentant régional n’est autre qu’Yvan Pahud, forestier-bûcheron et habitant de L’Auberson. La charpente a été posée en octobre dernier.

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